Cette situation se détériore quotidiennement. Le drame reste ce comportement barbare soutenu par les manipulations et l’irresponsabilité de sa classe politique face à la souffrance du peuple Congolais.

Les efforts diplomatiques doublés des initiatives des partenaires pour trouver une solution durable et pérenne sont continuellement sapés par les autorités Congolaises.

Le dernier mini-sommet de Luanda a exigé le divorce d’avec les FDLR et leur rapatriement au Rwanda. Le Gouvernement Congolais les utilise à ce jour comme des supplétifs des FARDC contre le M23.

Le dernier round de négociation à Nairobi a avorté suite au sabotage de la délégation gouvernementale, en cela assistée par les groupes armés alliés du gouvernement.

La dernière en date est l’initiative de l’Émir du Qatar qui a invité le Rwanda et la RDC ainsi que d’autres pays de la région pour trouver une issue à la crise Congolaise.

L’initiative de la médiation du Qatar n’est en rien fondée sur la relation particulière qu’il entretient avec le Rwanda. Doha est reconnu à l’échelle mondiale comme capitale des facilitations entre pays en conflits ou entre frères ennemis au sein d’un même pays.

Une multitude d’exemples illustrent son expertise. Ils s’y sont tenues les médiations dans les conflits du Darfour au Soudan, celui du Yémen, de la guerre Israélo -Palestinienne, de la guerre civile en Somalie, les pourparlers de paix inter Tchadiens, etc.

La RDC renforce sa stratégie du chaos en refusant de se rendre aux pourparlers de paix de Doha, pourtant initié à la demande expresse du Président Tshisekedi. Encore une fois, il se tire une balle dans le pied.

On ne se lasse plus de la désinformation, de la propagande et la distorsion de la vérité, qui sont un exercice prisé par certains de ces congolais.

Toute honte bue, ils vont jusqu’à affirmer que 60% de l’économie du Rwanda est constituée du pillage des minerais du Congo.

En effet, la grande composante du PIB du Rwanda au troisième trimestre 2022, était issue des secteurs des services, à hauteur de 47%, l’agriculture 24%, et le secteur industriel avec 21% ; l’exploitation minière à elle seule ayant connu 15% en 2020.

Il apparaît clairement ici que ce fantasme du pillage des minerais de la RDC par le Rwanda qui est véhiculé par une certaine opinion Congolaise est complètement farfelue.

La distorsion des faits qui sous-tend le narratif doublée de l’intoxication de l’opinion congolaise sur le Rwanda a atteint son paroxysme au point où les naïfs en font une croyance.

A tel enseigne que même des intellectuels propagent l’idée saugrenue que l’économie rwandaise est en souffrance faute d’accès aux minerais du Congo.

Les échanges économiques entre le Rwanda et la RDC sont quasiment insignifiants : Lors du 4ème trimestre 2021, les exportations du Rwanda vers le Congo étaient à hauteur de 34 millions de dollars US, alors que la RDC ne figure même pas parmi les 20 premiers pays dans lesquels le Rwanda fait des importations, le premier étant la Chine.

Ce qu’ils ignorent, les échanges commerciaux auxquels font allusion ces intellectuels Congolais sont du ressort des échanges transfrontaliers, dans le secteur informel.

Il est établi que ce n’est pas le Rwanda qui en souffre, bien au contraire. Ce qui est certain, la mise en œuvre des accords du 26 Juin 2021 était la première étape d’une longue série d’accords bilatéraux qui auraient sorti la RDC de sa léthargie par effet domino.

La réussite des premiers accords aurait certainement permis la signature d’autres pour permettre la construction des infrastructures utiles au développement rapide de la RDC.

Comme le disait Fortunat Biselele, ancien conseiller privé du Président Tshisekedi en matière économique, les forces obscures ont torpillé les bénéfices dont les deux Etats pourraient tirer des accords précités.

Ce sont ces mêmes forces obscures qui ont concocté le plan machiavélique du maintien de la RDC dans le chaos et préparer les éléments de langage à grande diffusion pour charger le Rwanda afin d’obtenir un glissement des élections. Ce qui augure des lendemains qui déchantent pour les Congolais.

La RDC est une menace existentielle pour presque tous ses voisins. Les attaques déstabilisatrices des groupes rebelles tant au Rwanda, au Burundi, en Ouganda, en Centrafrique et au Sud Soudan partent de la RDC.

La fameuse communauté internationale devrait interpeller la RDC et l’empêcher d’être la source de l’insécurité régionale.

Le Congo doit répondre des provocations répétitives sur le Rwanda pour bloquer les velléités d’une guerre stérile.

Le Gouvernement Congolais doit répondre des raisons de son attitude de fouler aux pieds les accords conclus à Nairobi et Luanda.

Quid de son casus belli, mais également répondre de l’extermination de Tutsi Congolais sur incitation des autorités politiques, militaires et civile., en utilisant des groupes armés illégaux dont les forces négatives des Nyatura, Mai Mai et FDLR déterminés à exterminer les Tutsi Congolais.

Le gouvernement Congolais a suffisamment fait preuve de complaisance sinon de complicité dans cette affaire. Nul n’a été poursuivi pour atteinte à la vie des civils Tutsis Congolais, traqués, lynchés, torturés et brûlés sur la place publique, y compris en présence des autorités militaires.

Si vous n’avez jamais vu du desordre, visitez donc le Capharnaüm Congolais