Ces chiffres proviennent de l’Enquête Saisonnière sur l’Agriculture (SAS), qui suit les rendements agricoles saison après saison. Le rapport montre que parmi les cultures les plus répandues cette année, on retrouve le maïs, les pommes de terre, le riz, le sorgho, les ignames, le manioc, les bananes et les haricots.

Lors de la saison A, environ 1 million d’hectares ont été consacrés aux cultures à cycle court telles que le maïs, les haricots et le sorgho. Parallèlement, 511 000 hectares ont été utilisés pour des cultures pérennes, notamment les bananes, le café et le thé, tandis que 124 000 hectares ont été réservés à l’élevage.

Pour la saison B, la superficie cultivée pour l’agriculture et l’élevage a atteint 1,350 million d’hectares, représentant 57% de la superficie totale du pays, ce qui marque une légère baisse de 1% par rapport à la saison précédente. Durant cette période, 987 000 hectares ont été consacrés aux cultures à cycle court, 513 000 hectares aux cultures pérennes et 116 000 hectares à l’élevage.

Le rapport met en lumière une augmentation de la production de riz, avec des résultats particulièrement encourageants pour les saisons A et B. Durant la saison A, le riz a été cultivé sur 17 173 hectares, soit une augmentation de 6% par rapport à 2023. La production a atteint 69 098 tonnes, enregistrant une hausse de 8% par rapport à l’année précédente.

La saison B a également vu une progression de la culture du riz, avec une superficie de 17 994 hectares, soit une hausse de 6% par rapport à 2023. Le rendement a atteint 72 834 tonnes, soit une augmentation de 4% par rapport à l’année précédente. Le rendement moyen du riz par hectare pour les deux saisons a atteint 4,1 tonnes, avec des exploitations agricoles de grande taille récoltant jusqu’à 4,2 tonnes par hectare pendant la saison B.

Le NISR attribue cette augmentation à l’expansion des surfaces cultivées et à l’intensification des pratiques agricoles, notamment l’irrigation et l’utilisation de semences de haute qualité.

En revanche, le rapport indique une diminution des superficies sur lesquelles sont cultivées les pommes de terre. En saison A, cette superficie a baissé de 3%, atteignant 54 048 hectares. Toutefois, malgré cette réduction, la production a atteint 460 830 tonnes, enregistrant une légère hausse de 1% par rapport à 2023.

Cependant, la saison B a enregistré une baisse plus marquée, avec une diminution de 13% de la superficie cultivée, qui est tombée à 41 836 hectares. En saison C, cette tendance a continué, avec une réduction supplémentaire de 16%, la superficie atteignant seulement 8 846 hectares. La production de pommes de terre en saison B a chuté de 13%, atteignant 285 596 tonnes, tandis qu’en saison C, 80 929 tonnes ont été récoltées, soit une baisse de 4%.

Malgré cette réduction des superficies cultivées, le rendement par hectare reste solide, atteignant 9,1 tonnes par hectare, ce qui témoigne de l’efficacité des techniques de culture.

L’Institut National de la Statistique du Rwanda a appelé à l’intensification les efforts pour soutenir le secteur agricole, qui reste un pilier fondamental de l’économie nationale. Face à la baisse de la production de pommes de terre, le NISR recommande la mise en place de mesures visant à préserver cette culture stratégique, particulièrement prisée au Rwanda.

L’Institut National de la Statistique du Rwanda a révélé que la superficie dédiée à l’agriculture et à l’élevage au Rwanda a atteint 58 % de la superficie totale du pays.