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Le Crépuscule des FDLR, un aperçu de l’Intérieur

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 28 septembre 2023 à 12:51

Témoignage coup de poing ; Les FDLR mis à nu.

Depuis plus de deux décennies, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) persistent dans leur quête vaine de renverser le pouvoir en place à Kigali pour se le réapproprier.

Cette organisation terroriste, anciennement milice, à l’époque exécutrice du génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994, héritière de l’ALIR et perturbatrice impénitente de la sécurité dans la région, voit aujourd’hui son aura ternie et ses rangs affaiblis.

Cet hydre terroriste qui rame à contre-courant, autrefois fortifié par une cohorte de combattants aux mains salies du sang de leurs victimes Tutsi, bénéficiait de subventions diversifiées de la part des anti-Kigali, la formation hétéroclite est aujourd’hui en déclin.

Jadis, elle bénéficiait d’une alliance tacite avec les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), désormais étalée au grand jour, surtout dans la confrontation contre le Mouvement du 23 mars (M23), en guerre contre Kinshasa, comme l’indique un récent rapport des Nations Unies.

L’histoire de la première-Sergent Uwiduhaye Marie Chantal est édifiante. Membre de cette nebuleuse pendant 25 ans avant sa capture en décembre 2022 par les forces combattante du M23 à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, elle témoigne de ce déclin, elle qui en connait l’histoire in situ.

Incorporée dans les FDLR à l’âge de 13 ans après avoir fui son foyer à Rubavu, Uwiduhaye avait jadis espéré le retour d’un pouvoir à idéologies génocidaire au Rwanda comme au vieux temps sous le joug Habyarimana, un rêve qui s’est dissipé avec le temps.

Uwiduhaye, mère de deux enfants qui n’ont jamais connu leur patrie, a partagé son expérience post-captivité au centre de réhabilitation de Mutobo, situé en district Musanze, où elle et d’autres ex-combattants reçoivent une formation civique en vue d’une réintégration en douceur dans la communauté.

Ses révélations, celle d’une femme autrefois en charge du bien-être au quartier général du Secteur opérationnel des FDLR connu sous l’acronyme FOCA, évoque l’appui émanant du gouvernement congolais, notamment dans le commerce illicite du charbon dans le parc national des virunga, et dans la fourniture d’armes et munitions, en échange avec les FARDC.

Elle dévoile la dissonance interne des FDLR, amplifiée par des rivalités ethniques et des ambitions divergentes entre factions, incarnées par les figures de Murwanashyaka Ignace et du général Wilson Irategeka, d’une part, et du général Byiringiro Victor, connu sous le pseudonyme de Rumuri, d’autre part.

L’inaccessibilité des FDLR au pouvoir au Rwanda se confirme aux yeux d’Uwiduhaye, surtout que, selon elle, le projet d’alliance avec les FARDC, qui peinent même à contrer la rebellion du M23, est en soi une descente aux enfers, vouée à une catastrophe annoncée.

Les FDLR, avec un effectif de 7000 combattants en 2007, s’est retrouvé dans une fourchette comprise de 1000 à 1500 hommes en 2015, mais continuent de perdre du terrain sur le champ de bataille, aussi bien qu’au niveau des effectifs, qui se reduisent de nos jours comme peau de chagrin.

Une périclitation de l’hydre terroriste sonnant chez notre source, comme un aller-simple vers les abysses de l’histoire, rimant chez Mme Marie Chantal Uwiduhaye, avec un espoir d’un retour d’une paix durable dans la région.


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