Dans un message réfutant les accusations de la RDC, selon lesquelles le Rwanda soutiendrait le groupe armé M23, l’ambassadeur Ngango a expliqué que ces allégations visaient à induire en erreur l’opinion internationale afin de masquer les intentions malveillantes du gouvernement de la RDC.
« Nous condamnons fermement les affirmations incessantes du gouvernement de la RDC, prétendant que le Rwanda est responsable de l’instabilité dans l’est de leur pays. Il s’agit de tactiques délibérées utilisées par Kinshasa pour esquiver sa propre responsabilité face aux abus qu’il inflige à sa population », a-t-il déclaré.
Les combattants du M23 ont pris la ville de Goma tôt le matin du 27 janvier 2025, quatre jours apres avoir capturé la ville de Sake, située dans le territoire de Masisi. Ils contrôlent désormais toutes les infrastructures de Goma, y compris l’aéroport, et ont mis en place une nouvelle administration pour la province du Kivu Nord.
L’ambassadeur Ngango a indiqué qu’au moment où les combattants du M23 entraient à Goma, les forces de la RDC avaient l’intention de mener une offensive majeure contre le Rwanda en utilisant diverses armes qu’elles avaient rassemblées dans cette ville et ses environs.
« Ce qui est évident, c’est que cette situation pourrait avoir des conséquences graves pour le Rwanda. Après la prise de Goma, de nouveaux éléments ont révélé l’intention de lancer des attaques à grande échelle contre le Rwanda. Les forces soutenues par le gouvernement de Kinshasa avaient accumulé une quantité considérable d’armes et d’équipements militaires près de la frontière rwandaise, notamment dans la ville de Goma et à l’aéroport », a-t-il ajouté.
Le diplomate a précisé que les armes destinées à attaquer le Rwanda comprenaient des roquettes, des drones de combat et des mitrailleuses, soulignant que « ces armes n’étaient pas destinées à mener des attaques contre le M23, mais bien contre le Rwanda. »
L’ambassadeur Ngango a rappelé que, lorsque les combattants du M23 ont pris la ville de Goma, les FARDC ont ouvert le feu sur le Rwanda, tuant 16 civils, blessant plus de 150 autres, et causant des dégâts à 280 maisons et biens de civils.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a récemment déclaré qu’en réponse aux intentions de la RDC de mener des attaques contre le Rwanda, ce dernier maintiendrait les mesures de sécurité renforcées qu’il a mises en place à sa frontière.
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