Parmi les nouveautés majeures, une décision annoncée le 19 juin 2025 lors d’un atelier national prévoit de réduire à trois les options d’études proposées aux élèves du deuxième cycle du secondaire, contre 11 combinaisons auparavant.

Les combinaisons d’options ont changé

Jusqu’ici, les élèves qui terminaient la troisième année du secondaire pouvaient choisir parmi 11 combinaisons d’options, dans l’enseignement général ou technique, selon leurs résultats aux examens d’État.

Désormais, les élèves devront s’orienter vers l’un de ces trois parcours :

Mathématiques et Sciences, Sciences humaines, Langues

Selon Dr Flora Mutezigaju, directrice générale adjointe de l’Agence nationale pour la promotion de l’éducation de base (REB), cette réforme vise à élargir les perspectives des élèves, aussi bien pour leur carrière que pour leurs études universitaires.

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Un volume d’apprentissage enrichi

Malgré la réduction des parcours (learning pathways), les matières étudiées seront plus nombreuses et diversifiées.

Chaque élève suivra désormais 11 matières : 4 principales, liées directement au parcours choisi ; 3 secondaires, issues d’autres domaines ; 4 communes à tous ( Technologie, Entrepreneuriat, Sciences générales, Religion et Éducation physique ).

Pour le parcours des Mathématiques et Sciences, deux options seront proposées :

Mathématiques, Physique, Chimie et Biologie ; Mathématiques, Économie, Sciences de la Terre et Physique.

Dans le parcours des Sciences humaines, les matières principales seront : Histoire, Sciences de la Terre, Littérature en anglais et Psychologie. À cela s’ajouteront également les cours d’Anglais, de Français et de Kinyarwanda.

Les élèves du parcours Langues, eux, étudieront le Kinyarwanda, l’Anglais, le Français et le Kiswahili, avec un volet approfondi en littérature et en grammaire dans chaque langue. Ils étudieront aussi les Mathématiques, l’Histoire et les Sciences de la Terre.

Plus d’opportunités pour les élèves

Pour Dr Mutezigaju, cette nouvelle approche donnera aux élèves des connaissances plus variées et mieux adaptées à leurs projets futurs.

« Tous étudieront 11 matières, dont 7 en lien avec leur parcours. Cela leur offrira davantage d’opportunités, que ce soit pour intégrer l’université ou pour entrer dans le monde du travail », a-t-elle expliqué.

Un minimum de deux parcours par école

Afin d’appliquer cette réforme, chaque école devra proposer au moins deux parcours pour permettre un vrai choix aux élèves.

Une analyse est en cours pour identifier les écoles capables de proposer les trois parcours, et celles qui n’en proposeront que deux.

Autre exigence : aucune école ne pourra proposer le parcours “Mathématiques et Sciences” sans disposer d’un laboratoire. Celles qui proposaient des matières scientifiques sans équipements adaptés perdront ce droit et se verront affecter d’autres parcours.

Aucune école ne pourra proposer le parcours “Mathématiques et Sciences” sans disposer d’un laboratoire

Des moyens pour accompagner la réforme

Pour assurer le succès de cette réforme, plusieurs mesures d’accompagnement sont prévues : le recrutement d’enseignants supplémentaires, la réorganisation des emplois du temps, la mise à disposition de nouveaux manuels — dont certains seront révisés — ainsi que la poursuite du programme de distribution de matériel informatique dans les écoles.

Un nouvel examen d’État adapté

À la fin du secondaire, les élèves passeront un examen d’État basé sur 7 matières correspondant à leur parcours.

Les 4 matières communes (Technologie, Entrepreneuriat, Sciences générales, Éducation physique) seront préparées par l’Autorité Nationale des Examens et de l’Inspection Scolaire (NESA) mais administrées au niveau de chaque école.

Certaines évaluations se feront sous forme pratique :

Les cours de Technologie et d’Éducation physique seront évalués à travers des mises en situation concrètes ;

En Entrepreneuriat, les élèves devront élaborer et présenter une proposition de projet d’entreprise (business proposal), ce qui constitue une nouveauté par rapport aux années précédentes.

Les notes obtenues dans ces matières seront prises en compte dans le calcul final des résultats aux examens nationaux.

Une mise en œuvre progressive

La date précise de mise en application n’est pas encore fixée, le REB expliquant que les préparatifs sont toujours en cours.

Selon Dr Mutezigaju, la réforme commencera après une évaluation approfondie, pour s’assurer de son efficacité.

Elle sera appliquée progressivement, à partir de la classe de Seconde (quatrième année du secondaire).

Chaque année, un niveau supplémentaire sera concerné. Les élèves de Première (cinquième année) continueront selon l’ancien programme jusqu’à la fin de leur cycle.

En attendant, tous les élèves poursuivront leurs études selon le programme actuel.

Les examens de technologie seront organisés sous forme d’applications pratiques

L’enseignement des Technologies de l’Information et de la Communication sera désormais obligatoire pour tous les élèves