L’ambassadeur Gatete a souligné mordicus devant l’ONU, que la situation est exacerbée par le soutien continuel de la République Démocratique du Congo (RDC) aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe terroriste incluant des génocidaires, auteur du génocide contre les Tutsi du Rwanda de 1994.

La déclaration de M. Gatete a été faite lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Mme Bintou Keita, la chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), a également reconnu l’insécurité persistante dans la région orientale de la RDC, une situation qui crée une atmosphère tendue entre le Kigali et Kinshasa.

Le manque de pérennisation de la sécurité a forcé plus de six millions de personnes, dont des femmes et des enfants, à fuir leurs foyers dans le Nord-Kivu, appelant les organisations humanitaires à fournir une aide alimentaire et des fournitures de première nécessité.

M. Gatete insiste sur l’absence d’intérêts du Rwanda dans les conflits de la RDC, tout en soutenant le bien fondé des solutions régionalement acceptées afin de résoudre les crises qui secoue le géant aux pieds d’argile.

Le diplomate rwandais a déploré l’engagement de certains pays, cherchant à exploiter la situation pour leurs propres gains politico-économiques, au détriment de la sécurité régionale.
Le Président Félix Tshisekedi de la RDC a été exhorté lors de cette séance onusienne à honorer les accords passés, en mettant fin aux affiliations avec le groupe terroriste FDLR. Il lui a également été exhorté de relocaliser les combattants du groupe terroriste, comme stipulé dans les accords de Luanda et Nairobi.

L’exacerbation des discours incendiaires et discriminatoires envers les Congolais d’expression Kinyarwanda, accompagnés de pillages, de violences et leurs lots de mort, aussi bien que la réappropriation de leurs biens, aggravent la haine envers les Rwandais et rwandophones, accentuant les tensions dans la région.

Le Rwanda pour sa part, a de tous temps réfuté toute implication dans la crise en RDC, clamant haut et fort sa neutralité dans l’imbroglio congolais car, ayant plutôt tout à perdre dans le manque de stabilité chez son voisin du Nord-Ouest ; et rien à gagner si ce statu quo demeure.