Le 3 décembre 2024, une réunion consultative s’est tenue à Kigali, réunissant des hauts responsables des deux pays pour explorer de nouvelles pistes de collaboration.
L’Ambassadeur d’Angola au Rwanda, S.E. Eduardo Filomeno Octavio, a ouvert les discussions en soulignant l’importance de renforcer les relations économiques bilatérales.
« La relation entre l’Angola et le Rwanda ne se limite pas à la diplomatie, mais repose sur une coopération concrète bénéfique pour nos deux nations », a déclaré M. Octavio.
Il a mis en avant le potentiel important des investissements angolais au Rwanda, en particulier dans les secteurs à fort potentiel de croissance.
Il a également mentionné les avancées récentes visant à améliorer la connectivité, notamment un accord permettant l’établissement de vols directs entre Kigali et les principales villes angolaises. Cette initiative devrait agir comme un levier pour stimuler le commerce et le tourisme entre les deux pays.
« Ce n’est qu’un début. Nous sommes déterminés à faire de l’Angola une destination pour les investissements rwandais », a-t-il ajouté.
De son côté, Michelle Umurungi, Directrice des Investissements à l’agence rwandaise pour la promotion du développement (RDB), a mis en avant l’enthousiasme du Rwanda pour renforcer ses liens avec l’Angola.
« Le Rwanda a longtemps été un centre d’innovation et une porte d’entrée vers l’Afrique de l’Est. Nous voyons l’Angola comme un partenaire de taille dans la région, avec un potentiel énorme encore inexploité », a déclaré Umurungi.
Elle a souligné que les investisseurs rwandais n’ont pas encore pleinement exploité les opportunités offertes par l’Angola, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, du pétrole et des infrastructures.
« Bien que le Rwanda ait un solide historique d’investissements, nous sommes impatients de diversifier nos portefeuilles et de nous développer en Angola, notamment dans des secteurs comme l’agro-industrie et l’énergie », a-t-elle ajouté.
Umurungi a également mentionné que les deux gouvernements travaillent ensemble pour résoudre les défis auxquels sont confrontés les investisseurs, en améliorant la facilité de faire des affaires et en créant un environnement favorable aux investissements transfrontaliers.
« L’engagement du Rwanda à explorer de nouveaux horizons aux côtés de l’Angola est inébranlable et, ensemble, nous avons l’opportunité de créer un partenariat durable qui bénéficiera non seulement à nos pays, mais aussi contribuera à la transformation économique de l’Afrique », a-t-elle conclu.
Jeronimo Pongolola, directeur exécutif de l’Agence pour l’Investissement Privé et la Promotion des Exportations de l’Angola (AIPEX), a révélé les secteurs spécifiques où l’Angola recherche des investissements étrangers.
« L’Angola offre de nombreuses opportunités dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie, les mines et le tourisme. Son potentiel agricole, avec 35 millions d’hectares de terres arables dont seulement 15 % sont cultivés, en fait un lieu idéal pour des investissements dans la production de cultures, l’élevage et l’agro-industrie », a-t-il expliqué.
En plus de l’agriculture, Pongolola a détaillé les opportunités dans le secteur de l’énergie en Angola, notamment dans les énergies renouvelables, alors que le pays cherche à augmenter sa capacité de production d’hydroélectricité, qui représente actuellement 68 % de sa production d’énergie.
« Nous avons besoin de partenaires qui puissent nous aider à accroître notre capacité de production d’énergie et à intégrer les énergies renouvelables dans le réseau, ainsi qu’à exploiter l’industrie minière en plein essor, riche en ressources telles que l’or, les diamants, le cuivre et le minerai de fer », a-t-il ajouté.
Le secteur du tourisme en Angola est également dynamique, avec des projets en cours comme les pôles touristiques de Cabo Ledo et Calandula, qui offrent de nombreuses opportunités d’investissement dans l’hôtellerie et les infrastructures.
L’AIPEX travaille activement à créer un environnement favorable aux investissements étrangers grâce à diverses incitations, notamment des exonérations fiscales pour les projets dans les secteurs prioritaires.
En se concentrant sur des secteurs phares, le Rwanda et l’Angola cherchent à approfondir leur collaboration économique et à libérer des opportunités qui profiteront à leurs citoyens et à l’ensemble du continent africain.
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