Pour échapper aux conséquences de leurs actes après l’arrêt du génocide contre les Tutsi par les Forces armées du FPR, de nombreux anciens soldats gouvernementaux, miliciens Interahamwe et idéologues du génocide se sont réfugiés en France, en Belgique, en RDC et ailleurs.

L’accueil réservé à ces criminels n’a toutefois pas empêché le Rwanda de développer des partenariats avec de prestigieuses équipes internationales, telles que le Paris Saint-Germain, basé en France — un pays qui, longtemps, a tardé à juger les personnes soupçonnées d’avoir pris part au génocide contre les Tutsi, s’étant réfugiées sur son territoire.

Depuis que la France ait amorcé une collaboration judiciaire avec le Rwanda, les relations bilatérales se sont progressivement renforcées. Cette dynamique s’est traduite, entre autres, par l’implication notable des joueurs du Paris Saint-Germain, qui comptent aujourd’hui parmi les premiers à s’associer aux commémorations du génocide contre les Tutsi.

Le fait qu’un pays autrefois impliqué dans ces tragédies s’associe aujourd’hui au Rwanda pour condamner l’idéologie génocidaire encore présente chez certains, constitue une contribution significative à la transmission du devoir de mémoire et à l’enseignement de l’histoire du Rwanda, en particulier en Europe.

Les messages de solidarité relayés par le club et ses joueurs, destinés à réconforter le peuple rwandais et à mettre en valeur les avancées remarquables du pays, atteignent un public de plus de 2,7 millions de personnes selon les estimations.

À cela s’ajoutent les témoignages partagés par les joueurs lors de leurs visites au Rwanda, lorsqu’ils se recueillent dans les mémoriaux du génocide, observent la réalité sur le terrain et repartent avec une compréhension directe et factuelle des événements.

Un autre club particulièrement engagé est l’Arsenal FC, basé au Royaume-Uni, qui exprime constamment sa solidarité envers le Rwanda lors des périodes de commémoration.

À l’occasion de la 31ᵉ commémoration du génocide contre les Tutsi, les messages diffusés par les joueurs du club ont touché plus de 400 000 personnes en l’espace d’une seule journée, alors que leur audience habituelle dépasse les 1,2 million de personnes.

En février dernier, la direction d’Arsenal a décliné la demande de rencontre formulée par la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, qui souhaitait l’inciter à mettre un terme au partenariat entre le club et le Rwanda.

À ce jour, la République démocratique du Congo continue d’héberger plus de 500 personnes soupçonnées d’avoir pris part au génocide, comme l’a récemment rappelé Alice Wairimu Nderitu, ancienne conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la prévention du génocide.

En 2023, le Rwanda a également noué un partenariat avec le FC Bayern Munich, en Allemagne. Dès la première année de cette collaboration, plus de 30 % des supporters du club qui ignoraient tout du Rwanda ont pu découvrir le pays et se familiariser avec l’image positive qu’ il s’est construite depuis le génocide contre les Tutsi de 1994.

Bien que le Rwanda privilégie avant tout l’Europe pour ses partenariats touristiques, l’intérêt qu’il suscite s’étend bien au-delà de ce continent. Cela se manifeste notamment par les préparatifs de la saison régulière d’Arsenal aux États-Unis, ainsi que par l’impact retentissant de la visite de David Luiz au Rwanda, qui a largement fait écho au Brésil.

Arsenal FC, basé au Royaume-Uni, exprime constamment sa solidarité envers le Rwanda lors des périodes de commémoration

Les joueurs de ces grands clubs sportifs lors de leurs visites au Rwanda se recueillent dans les mémoriaux du génocide contre les Tutsi

Jullien Timber d'Arsenal a visité le Mémorial du Génocide contre les Tutsi de Kigali

L'équipe féminine du PSG déposant une gerbe de fleurs en hommage aux victimes du génocide contre les Tutsi

La visite de David Luiz au Rwanda, a largement fait écho au Brésil