La coopération entre le Rwanda et la Monusco était jusqu’à cet incident au beau fixe. Les deux parties travaillaient dans une bonne entente, la Monusco rapatriant les combattants Rwandais qui se désolidarisaient des groupes rebelles, ceux qui étaient ou se constituaient prisonniers. Les casques bleus les désarmaient pour ensuite les remettre au Rwanda dans le cadre de son programme de rapatriement-réhabilitation et réinsertion.

Et patatras, la Monusco par les mêmes canaux de communication, la MONUSCO change son fusil d’épaule, convie le Rwanda à accueillir des combattants du M23 sous sa charge.

La mission onusienne se heurta à une fin de non-recevoir, le Rwanda justifiant son refus par le fait qu’il n’accueillait que ses propres citoyens membres de rébellion écumant l’Est de la RDC, les ex—FAR, FDLR,CNRD Ubwiyunge, RUD Urunana, etc…, au moment où les combattants du M23 sont des citoyens Congolais ; CQFD.

A travers cette ruse tombée à l’eau, la MONUSCO a démontré s’il le fallait sa prise de partie en bon alliée des FARDC.

Révélation en a été faite le jeudi 09/ Mars/ 2023 par la patronne de la commission nationale de démobilisation et réintégration des anciens militaires, Mme Valérie Nyirahabineza dans une adresse à la jeunesse sur le chemin de la reconstruction du tissu national à travers le concept unité et réconciliation.

Un bras de fer perdure depuis bien longtemps entre le Rwanda et la RDC, le premier accusant le second de sur fond d’un plaidoyer visant à dénoncer l’implication du Rwanda aux côtés du M23, une accusation réfutée depuis la nuit des temps par Kigali, qui a son tour dénonce l’alliance contre nature avouée entre FARDC et FDLR, lesquelles restent une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la sécurité du Rwanda.