Le Dr Aimable Mbituyumuremyi, directeur du département de lutte contre le paludisme à la RBC, a expliqué que cette décision fait suite à une baisse de l’efficacité du Coartem, constatée non seulement au Rwanda, mais également dans d’autres pays.
« À partir du 6 janvier 2024, ces nouveaux médicaments seront disponibles dans tous les hôpitaux et seront administrés uniquement sur prescription médicale, pour les patients ne répondant pas favorablement aux traitements. », a-t-il précisé.
Le Dr Mbituyumuremyi a expliqué que l’inefficacité des anciens traitements résulte d’une utilisation prolongée sans remplacement, de dosages inadéquats et de l’adaptation progressive du parasite. Il a ajouté que la première cargaison des nouveaux médicaments est arrivée au Rwanda la semaine dernière.
Cette initiative sera officiellement lancée en avril 2025, combinant les nouveaux traitements avec le Coartem, et s’accompagnera d’un protocole de traitement mis à jour. La formation du personnel hospitalier a déjà été réalisée, et des sessions supplémentaires sont prévues pour les agents de santé communautaire et les personnels des centres de santé.
Selon le ministère de la Santé, le Rwanda a réussi à réduire les cas de paludisme de 90 % entre 2016/2017 et 2023/2024, passant de 4,8 millions à 620 000, tandis que les décès liés à la maladie ont chuté de 650 à 67.
Cependant, entre janvier et octobre 2024, une recrudescence de 45,8 % a été enregistrée par rapport à la même période en 2023, avec une hausse des cas de 432 000 à 630 000.
Cette recrudescence s’explique par plusieurs facteurs, notamment la résistance développée par le parasite aux traitements actuels, des stratégies parfois incohérentes dans la lutte contre le paludisme, ainsi que l’évolution du comportement des moustiques, qui ont désormais tendance à piqûé à l’extérieur des habitations.
Outre l’introduction de nouveaux traitements, le Rwanda déploie plusieurs initiatives visant à freiner la propagation du paludisme, notamment la pulvérisation d’insecticides dans les habitations des districts prioritaires tels que Nyagatare, Kirehe, Ngoma, Gisagara, Bugesera et Kamonyi.
Parallèlement, des efforts sont mis en place pour renforcer le contrôle des sites de reproduction des moustiques, tels que les marais rizicoles, les bassins agricoles et les mines, tout en s’attaquant aux cas importés provenant des districts frontaliers.
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