Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, a personnellement remis le certificat au gouvernement rwandais lors d’une cérémonie au Mémorial du Génocide de Kigali, situé sur la colline de Gisozi. Cette décision, prise lors de la 45ème session de la Conférence Générale du Comité du Patrimoine Mondial le 20 septembre 2023, souligne l’importance de préserver la mémoire du génocide contre les Tutsis, perpétré en 1994.
Les quatre mémoriaux inscrits au Patrimoine Mondial (Kigali, Nyamata, Bisesero et Murambi) servent de témoins éternels des horreurs vécues, mais aussi de lieux de recueillement et d’éducation pour les générations futures. Ils représentent un engagement contre l’oubli et un appel à la paix et à la réconciliation.
Le Ministre de l’Unité Nationale et des Affaires Civiques du Rwanda, Dr. Jean Damascène Bizimana, a exprimé sa gratitude envers l’UNESCO pour cette reconnaissance, affirmant que cela renforce l’engagement du Rwanda à conserver la mémoire des victimes et à enseigner au monde les leçons du génocide. Il a tenu à rappeler : « Les mémoriaux sont un symbole de la mémoire ; ils ne représentent cependant pas toutes les réalités, mais il est extrêmement important qu’ils existent. »
« Le fait que l’UNESCO ait franchi le pas, comme d’autres institutions, d’inscrire quatre mémoriaux du génocide dans le patrimoine mondial, c’est deux choses : d’abord, c’est une reconnaissance qui s’ajoute aux autres, comme la reconnaissance judiciaire établie par le tribunal pénal international pour le Rwanda, la reconnaissance du génocide contre les Tutsis établie par les Nations-Unies, ainsi que par d’autres organisations et États, et les jugements dans plusieurs États pour dire qu’au niveau judiciaire, nous avons fait des progrès. »
Selon toujours le ministre Bizimana, il ne restait que la protection de la mémoire, de l’éducation et de la culture, l’une des tâches de l’UNESCO.
La Directrice de l’UNESCO a poursuivi : « Tout commence par des discours inappropriés, de haine et de déni. Cette inscription au Patrimoine Mondial n’est pas seulement une reconnaissance de la douleur et de la souffrance endurées, mais également un pas en avant vers la compréhension, la guérison et la prévention d’autres atrocités.
Elle rappelle à la communauté internationale son devoir de mémoire et la nécessité de rester vigilant contre la haine et l’intolérance. Elle constitue ainsi un jalon important dans le processus de réconciliation et de reconstruction du pays. Elle témoigne de la résilience du peuple rwandais et de son engagement indéfectible envers la paix et l’humanité. »
Samedi 6 avril, Mme Azoulay se rendra au mémorial de Murambi, dans le Sud-Ouest du pays, pour rencontrer des survivants, les gestionnaires du site et des jeunes des communautés locales. Près de 50 000 Tutsis ont été tués en avril 1994 dans les enceintes d’une école technique.
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