Le Rwanda saisi plus de 780 milliards Frw en cinq ans de lutte contre le blanchiment

Redigé par IGIHE
Le 23 juillet 2025 à 06:04

Le Rwanda a saisi plus de 780 milliards de francs rwandais liés à des activités de blanchiment d’argent entre juillet 2019 et juin 2024, selon le Rapport 2024 sur l’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

Le rapport identifie le détournement de fonds, la fraude, les infractions fiscales et la cybercriminalité comme les principales infractions sous-jacentes générant d’importants produits illicites.

À lui seul, le détournement de fonds représente 39 % du total des produits criminels, suivi de la fraude (24 %), des infractions fiscales (20 %) et de la cybercriminalité (13 %).

Ces infractions sont considérées comme les principaux moteurs des cas de blanchiment d’argent dans le pays.

Au cours de la période d’évaluation de cinq ans, 44 affaires de blanchiment d’argent ont été investiguées, dont 42 poursuivies et 9 ayant abouti à des condamnations.

La valeur totale des avoirs confisqués dans le cadre de ces procédures s’élève à 780 934 906 francs rwandais.

Bien que le cadre juridique du Rwanda ait considérablement évolué — notamment avec la récente promulgation de la Loi n° 001/2025 relative à la prévention et à la répression du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme — le rapport met en évidence d’importantes lacunes en matière d’application.

Parmi celles-ci figurent des ressources limitées pour les enquêtes, des manquements dans les processus de recouvrement des avoirs, ainsi qu’une application incohérente des sanctions.

Le rapport confirme également que le risque national global de blanchiment de capitaux demeure à un niveau modéré, en raison de menaces croissantes et de vulnérabilités institutionnelles persistantes.

Les efforts déployés en matière de détection, de poursuite, de supervision et de coopération internationale, en particulier dans les secteurs de l’immobilier et des services bancaires, ont néanmoins renforcé la capacité de réponse du pays.

Selon la loi en vigueur, toute personne reconnue coupable de blanchiment d’argent encourt une peine de 10 à 15 ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende équivalant à trois à cinq fois la valeur des fonds blanchis.

Le fait d’aider autrui à bénéficier de ces fonds ou de financer le terrorisme est passible des mêmes peines.

Le Rwanda a saisi plus de 780 milliards de francs rwandais liés à des activités de blanchiment d’argent entre juillet 2019 et juin 2024

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