En collaboration avec Ishuri-Umuco, une école culturelle fondée par des Rwandais vivant dans la ville de Liège, la journaliste Hélène Annet et le réalisateur Yvan Gorré, reporter à la chaîne de télévision nationale belge RTBF, se sont rendus au Rwanda avec des enfants de l’école Ishuri-Umuco.
Ils étaient accompagnés par Eric Twagirimana, le fondateur et directeur de l’école, ainsi que sa collègue Karurenzi Donatille.
Lors de leur visite au Rwanda, ils ont produit le documentaire qui met en avant les expériences des enfants, en particulier sur l’histoire du génocide et sur la manière dont leurs parents l’ont vécu.
Le documentaire a également mis en lumière la manière dont le Rwanda s’est reconstruit. Donatille Karurenzi, une survivante de Kabgayi, a partagé son témoignage, apportant ainsi une perspective unique au film en combinant les conversations des enfants avec son histoire personnelle.
Les images et la musique utilisées dans le documentaire ont également contribué à son impact puissant.
Ishuri-Umuco a été fondé à la fin de 2019 par des Rwandais de la diaspora de DRB-Rugari Liège, qui se sont réunis pour fournir des solutions à leurs enfants et les aider à s’unir pour préserver la culture rwandaise.
Le documentaire, intitulé La Force des Racines, a été sélectionné parmi 19 autres films pour remporter le Prix de Journalisme 2024 au Parlement de Bruxelles.
Le jury a choisi ce film de 26 minutes en raison de son approche réfléchie et soignée, en faisant un excellent outil éducatif pour les jeunes afin de comprendre l’histoire du Génocide contre les Tutsi et d’apprendre les progrès réalisés par le Rwanda aujourd’hui.
Ce prix, remis par le Président Benoit Dispa et d’autres parlementaires belges, journalistes, chercheurs et autres, souligne la valeur des médias comme outil d’éducation et de plaidoyer pour un changement positif. Il met également en avant l’importance de vivre en paix.
À travers le film, Hélène Annet et Yvan Gorré ont fait une contribution significative à l’explication des expériences difficiles des Rwandais et ont encouragé les jeunes à affronter des problématiques mondiales telles que la violence et la discrimination.
Hélène Annet a expliqué que le film a été créé pour mettre en lumière les événements du Génocide contre les Tutsi en utilisant le témoignage de Donatille Karurenzi, qui avait 13 ans en 1994 et a survécu à Kabgayi.
« Pour nous, il était essentiel de réaliser ce film afin de revisiter l’histoire du Génocide contre les Tutsi qui a eu lieu il y a 30 ans au Rwanda.
« Même ici en Europe, les semences de la haine, de la violence et du déni persistent, parfois de manières subtiles. Notre objectif est de montrer que ce qui s’est passé au Rwanda peut se reproduire n’importe où. C’est un avertissement pour les jeunes afin qu’ils demeurent vigilants, qu’ils comprennent l’histoire, se respectent mutuellement et évitent les conflits basés sur des différences telles que la race, la langue et les origines », a-t-elle déclaré.
Le réalisateur Yvan Gorré a expliqué que le documentaire visait à mettre en lumière les liens historiques entre la Belgique et le Rwanda et a souligné l’importance d’apprendre des erreurs du passé.
« Certains de ces liens sont difficiles », a-t-il noté, « mais il y a aussi un présent et une diaspora ici, comprenant des survivants vivant en Belgique. Ce qui était important pour nous, c’était d’exercer un droit à la mémoire - non pas comme une vue passive de l’histoire, mais comme une action positive. »
Dans une interview avec IGIHE, Donatille Karurenzi a exprimé sa joie face au prix, en notant à quel point cela aiderait à renforcer l’impact du film.
Depuis sa sortie, les enseignants et les élèves en Belgique utilisent le film dans les écoles, invitant parfois des survivants du génocide à partager leurs témoignages pour une compréhension plus profonde.
Elle a déclaré : « Au-delà du prix, nous sommes reconnaissants pour le parcours qui a conduit à la réalisation de ce documentaire. Cela nous a donné la force de continuer à enseigner aux enfants l’histoire de leur pays et les expériences de leurs parents. C’est pourquoi il s’appelle La Force des Racines. »
Ce prix n’est pas seulement une reconnaissance, mais rend également hommage aux personnes touchées et aux survivants du Génocide contre les Tutsi. Il sert de rappel aux gens du monde entier de construire un avenir meilleur basé sur la paix et le soutien mutuel.
Eric Twagirimana, le directeur d’Ishuri-Umuco de Liège, a exprimé sa gratitude sincère envers l’Académie Nationale de la Culture, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, et le Ministère de l’Unité et de l’Engagement Civique pour leur soutien important dans le parcours qui a conduit à la création de ce film.
Il a également remercié tous ceux qui ont contribué à faire de ce projet un succès.
« Je souhaite également remercier les parents qui travaillent avec nous pour enseigner à nos enfants leur culture et tout ce qui l’accompagne à Liège. Continuez comme ça ! », a-t-il déclaré.
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