Le lion Israelite rugit et l’Iran chancelle 

Redigé par Tite Gatabazi
Le 18 juin 2025 à 11:59

Sous le voile prestidigitateur d’un mariage annoncé et d’une prétendue villégiature familiale, Jérusalem ourdit l’opération «  Rising Lion  », dérobant à l’entendement de Téhéran la moindre parcelle d’anticipation.

Tandis que l’opinion publique s’égarait dans les méandres d’une crise politique domestique savamment orchestrée, une poignée d’initiés siégeait, nuitamment, dans l’enceinte la plus sanctuarisée du cabinet de guerre israélien  : là, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, entouré du patron du Mossad et de quelques stratèges triés sur le volet, levait le voile sur un plan d’une audace sidérante installation, des mois plus tôt, d’une base clandestine au cœur même du territoire perse, brouillage diplomatique à coups de dissensions feintes avec Washington, et ballet d’avions furtifs prêts à fondre tel un fauve sur les sites névralgiques du programme nucléaire iranien.

L’ingéniosité de la manœuvre résidait moins dans la puissance de feu que dans l’architecture de la tromperie  : un «  faux  » mariage, des négociations fictives sur le nucléaire relayées par une presse complice malgré elle, des agendas diplomatiques soigneusement falsifiés, autant de miroirs aux alouettes destinés à étourdir les services iraniens.

Lorsque, à l’aube, la bombe guidée par satellite fendit le ciel de Natanz, la République islamique persuadée la veille encore de l’imminence d’un heureux événement au sein de la famille Netanyahou, réalisa qu’elle avait été soigneusement anesthésiée  ; sa vigilance, dissolue dans le brouillard méthodique d’informations contradictoires, s’éveillait trop tard.

Mais que le régime de Téhéran n’invoque pas la surprise comme circonstance atténuante  : depuis des lustres, il s’est retranché sur le banc des nations, excommunié par une communauté internationale lassée de ses imprécations incendiaires appelant à la disparition de l’État d’Israël.

Cette rhétorique d’annihilation, répétée à l’envi dans les tribunes onusiennes et les prêches du vendredi, justifie aux yeux de nombre de chancelleries le recours, en dernier ressort, à la riposte préventive. A l’ère où la prolifération nucléaire épouse les contours de l’idéologie, l’Iran ne saurait réclamer les privilèges du droit commun tout en brandissant le glaive d’une guerre eschatologique.

Dès lors, quiconque prétendrait plaider la cause des mollahs sans céder aux incantations du fanatisme se condamnerait à l’impossible quadrature du cercle  : on ne peut, sans se renier, défendre un pouvoir théocratique qui érige la négation d’un peuple voisin en dogme d’État.

L’opération «  Rising Lion  » n’est peut être que l’ultime symptôme d’un conflit latent, mais elle rappelle avec éclat qu’à la menace existentielle répondra toujours la détermination stratégique  ; et que le verbe exterminateur finira, inexorablement, par attirer sur lui la foudre qu’il invoquait pour autrui.

Sous couvert d’un mariage et d’un séjour familial, Jérusalem a dissimulé l’opération « Rising Lion », prenant Téhéran totalement de court

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