Dans une publication partagée sur X ce 8 juin 2025, le ministre Nduhungirehe a qualifié d’« incroyables et inacceptables » les efforts déployés par la RDC pour obtenir des sanctions et formuler des accusations contre le Rwanda au sein de diverses organisations régionales et internationales, alors que les deux pays sont engagés dans des négociations de paix facilitées par les États-Unis.
« Il est incroyable et inacceptable de voir que, alors que le Rwanda et la RDC participent depuis un mois à des discussions prometteuses organisées par les États-Unis, en vue d’un accord de paix historique, la RDC continue malgré tout de se plaindre dans toutes les organisations régionales et internationales, en accusant le Rwanda de ses propres fautes », a-t-il écrit.
Ces déclarations interviennent peu après l’annonce du retrait du Rwanda de la CEEAC, Kigali dénonçant une volonté d’exclusion et des blocages délibérés orchestrés par la RDC, notamment lors du 26ᵉ Sommet ordinaire tenu le 7 juin dernier à Malabo, en Guinée équatoriale.
Selon Olivier Nduhungirehe, malgré les progrès récents sur le plan diplomatique — notamment la rencontre du 18 mars entre le Président Paul Kagame et le Président Félix Tshisekedi à Doha, ainsi que la signature d’une Déclaration de principes à Washington le 25 avril — la RDC continue de compromettre le processus en cours en menant des actions parallèles contre le Rwanda.
« Le Rwanda participe de bonne foi et avec responsabilité à tous les processus de paix en cours (UA/EAC-SADC, Washington et Doha) », a-t-il déclaré, avertissant que Kigali « n’acceptera jamais que la RDC, par imprudence et désespoir, manipule des organisations régionales comme la CEEAC. »
Il a aussi affirmé que la CEEAC n’a pas la légitimité pour jouer un rôle de médiateur dans la crise à l’est de la RDC, ce rôle ayant déjà été confié à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), sous la direction du médiateur désigné par l’Union africaine, le Président Faure Gnassingbé du Togo.
Le différend autour de la CEEAC porte sur ce que le Rwanda considère comme une violation de ses droits, en vertu du traité fondateur de l’organisation.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères de Kigali a dénoncé le fait que la CEEAC ne lui ait pas confié la présidence tournante, comme le prévoit l’article 6 du traité.
À la place, ce poste est resté à la RDC, avec le soutien de certains pays membres, le Rwanda voyant cela comme une décision politique qui ne respecte pas les règles.
Ce nouvel incident aggrave les relations déjà tendues entre le Rwanda et la RDC. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23 dans l’est du Congo. Le Rwanda rejette ces accusations et reproche à son tour la RDC de collaborer avec les FDLR, un groupe armé directement impliqué dans le génocide contre les Tutsi en 1994 au Rwanda.
Avec la sortie officielle du Rwanda de la CEEAC, l’attention se porte désormais sur les efforts diplomatiques en cours à Washington, à Doha, ainsi que sous la médiation mandatée par l’Union africaine.

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