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Les États-Unis partagent les craintes rwandaises sur les menaces des FDLR à sa sécurité

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 21 février 2024 à 01:41

Les États-Unis ont soutenu les préoccupations du Rwanda, mardi 20 février, quant à la menace sérieuse que les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) représentent pour la sécurité rwandaise.

Lors d’une session au Conseil de sécurité des Nations Unies, Ernest Rwamucyo, ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, a mis en lumière les défis sécuritaires engendrés par les conflits en République Démocratique du Congo (RDC), soulignant la nécessité d’éradiquer les causes profondes pour assurer une paix durable.

Rwamucyo a vivement critiqué le soutien en armement aux FDLR, ainsi qu’aux groupes Maï Maï, mercenaires et Wazalendo, qui combattent les Rwandophone en RDC.

« Cela ne fait qu’aggraver la situation au lieu de s’attaquer aux véritables causes du problème », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il incombe à la RDC de veiller à la protection des droits des Congolais Rwandophones ainsi que des autres minorités. Il est notoire que l’incapacité à remplir cette obligation a engendré une situation d’insécurité persistante dans la région, s’étendant sur presque trois décennies..

« Il est avéré que les FDLR ont été intégrés dans l’armée congolaise dans le cadre d’un programme étatique, une réalité maintes fois confirmée par les experts de l’ONU. Cette situation est source de grande préoccupation pour le Rwanda, étant donné que ce groupe est responsable de la mort de plus d’un million de Tutsi au Rwanda. Il est impératif de trouver une solution à cette problématique. »

Robert Wood, l’ambassadeur adjoint des États-Unis auprès de l’ONU, a renchéri, condamnant la collaboration entre l’armée de la RDC et les FDLR.

« La RDC doit mettre fin à cette collaboration. Les FDLR, qui continuent de propager une idéologie génocidaire, représentent une menace sérieuse pour le Rwanda », a-t-il affirmé.

Les tensions entre le Rwanda et la RDC ont été abordées, avec un appel à éviter la guerre et à respecter les accords de résolution des conflits de Luanda et Nairobi. Wood a également encouragé le soutien de la MONUSCO pour protéger les villes de Goma et Sake, qui semblent actuellement être dans le viseur du groupe armé M23.

La réponse de la RDC aux inquiétudes soulevées a été de reconnaître implicitement le rôle des FDLR dans l’insécurité au Nord-Kivu, tout en affirmant sa responsabilité de protéger tous les Congolais, y compris les Rwandophones, sans ingérence étrangère.

« La résolution des problèmes congolais doit être l’affaire des Congolais, sans intervention extérieure », a souligné le représentant de la RDC auprès de l’ONU.

Les FDLR, classés comme groupe terroriste par les États-Unis depuis 2001, sous le nom d’ALiR (Armée pour la Libération du Rwanda), sont au cœur des préoccupations de sécurité dans la région. Le Rwanda exige leur expulsion de la RDC, une mesure jugée cruciale pour la stabilité régionale.


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