Selon le communiqué officiel, les États-Unis ont informé Bucarest et leurs alliés régionaux de la suspension de la rotation d’une brigade dont les unités étaient déployées dans plusieurs États membres de l’Alliance atlantique, notamment en Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie.

Le ministre roumain de la Défense, Ionut Mosteanu, s’est voulu rassurant : « Il ne s’agit nullement d’un retrait des forces américaines, mais de la cessation de la rotation d’une brigade multinationale opérant sur plusieurs territoires alliés. » Il a précisé qu’environ un millier de soldats américains demeureront stationnés sur le sol roumain, signe que l’engagement de Washington à l’égard de la sécurité régionale reste ferme et tangible.

Cette réorientation s’inscrit, selon Bucarest, dans le cadre des « nouvelles priorités stratégiques » de l’administration américaine, dévoilées dès le mois de février. Le redimensionnement du dispositif militaire répondrait à une double logique : d’une part, la rationalisation des moyens déployés, et d’autre part, la confiance accrue dans les capacités renforcées de l’Otan sur le flanc oriental.

L’Alliance atlantique a en effet intensifié ses exercices, ses dispositifs de surveillance et sa présence avancée dans cette zone sensible depuis le déclenchement du conflit ukrainien.

Ainsi, loin d’un désengagement, ce « réajustement » traduit une redistribution des efforts au sein d’une stratégie collective dont la cohérence repose sur la complémentarité entre les forces alliées. Bucarest, en première ligne face à la guerre qui se poursuit aux frontières de l’Ukraine, insiste sur la continuité de la coopération militaire avec Washington et sur la solidité du lien transatlantique.

Dans ce contexte de tensions persistantes à l’Est du continent, la décision américaine apparaît moins comme un retrait que comme une adaptation : un signe d’évolution plutôt que de rupture, témoignant de la volonté de concilier pragmatisme stratégique et fidélité aux engagements de défense commune.

Le ministère roumain de la Défense a annoncé une réévaluation de la présence militaire américaine en Europe orientale