Celui qu’il considérait naguère comme un interlocuteur privilégié, avec lequel il prétendait pouvoir régler promptement l’épineux dossier ukrainien, a fini par se révéler insaisissable. Trump a confessé que, parmi tous les foyers de tension internationale, la guerre en Ukraine lui paraissait devoir être « la plus facile à résoudre », précisément en raison du lien personnel qu’il croyait avoir tissé avec le maître du Kremlin. Mais cette illusion s’est effondrée.
En réalité, le président russe, habile manipulateur des psychologies et des vanités, semble avoir joué de la propension de Trump à se laisser séduire par les marques de considération et les flatteries. Par un art consommé de l’ambiguïté et de la caresse diplomatique, Poutine avait su conforter le président américain dans l’idée qu’il détenait une influence particulière sur Moscou. Or, ces promesses tacites et ces connivences affichées n’ont été suivies d’aucune inflexion réelle : l’ego de Trump, flatté un temps, n’aura été qu’un instrument parmi d’autres dans la stratégie du Kremlin.
De son côté, Keir Starmer s’est montré d’une tout autre fermeté. Il a rappelé que la seule voie pour contenir les ambitions guerrières de Moscou consistait à « accentuer la pression » sur Vladimir Poutine. Selon lui, les actes du chef du Kremlin trahissent l’hostilité la plus manifeste à tout compromis de paix, et appellent une intensification de l’effort international afin de briser l’élan de son aventure militaire.
Ainsi, au désarroi de Donald Trump, prisonnier de ses propres illusions et de la séduction habilement orchestrée par le Kremlin, s’oppose la fermeté implacable du Premier ministre britannique, dont la lucidité refuse toute complaisance à l’égard d’un autocrate rompu à l’art de la manipulation.
Ce contraste met en exergue deux postures inconciliables : d’un côté, la désillusion d’un homme d’État abusé par les flatteries et persuadé de détenir une influence singulière sur Moscou ; de l’autre, la détermination froide d’un dirigeant conscient que seule une pression accrue peut contraindre Vladimir Poutine à infléchir sa trajectoire belliqueuse.
En définitive, l’épisode illustre avec éclat combien la duplicité du maître du Kremlin continue de déconcerter certains, tout en imposant aux autres la rigueur d’une stratégie sans concessions.

AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!