Ce rappel n’est pas anodin : il souligne que la légitimité de l’action entreprise ne repose ni sur des ambitions hégémoniques, ni sur une logique d’ingérence régionale, mais sur la défense des populations civiles, la restauration de la paix et la refondation d’un État congolais ébranlé par des décennies de violence et de dysfonctionnements institutionnels.
L’AFC-M23 se pose ainsi en acteur de régulation interne, cherchant à rétablir un ordre minimal dans des territoires marqués par l’insécurité, les conflits intercommunautaires et les abus des forces établies. Les interventions de cette nature traduisent une volonté de protection des civils et de sauvegarde de la dignité humaine, rappelant que la stabilité de la région des Grands Lacs ne peut être dissociée de la capacité de l’État congolais à assumer pleinement ses responsabilités envers ses citoyens.
En ce sens, Uvira devient le miroir des échecs et des manquements passés : Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Kalehe, Goma et Bukavu sont autant de terrains où la leçon des responsabilités ignorées se fait sentir, et où l’inertie institutionnelle a alimenté la crise plutôt que de la contenir.
Leçons de la débâcle et impératif d’un dialogue sincère
Corneille Nangaa, dans ses observations claires et incisives, invite à une réflexion sérieuse sur les conséquences tragiques de la politique de l’autruche. L’inaction, la négligence et le refus de tirer les enseignements des crises précédentes se traduisent par des catastrophes répétitives, dont le dernier épisode à Uvira n’est que le prolongement.
L’avertissement est limpide : continuer à ignorer les causes profondes des tensions et à reporter les décisions politiques et militaires indispensables conduira inévitablement à des désastres plus graves.
Le coordonnateur politique de l’AFC-M23 insiste sur la nécessité d’un dialogue sincère, capable d’aborder les racines historiques et structurelles de la crise, et non de se limiter à des mesures superficielles ou ponctuelles.
Ce dialogue, condition sine qua non pour la pacification durable, ne doit pas seulement être envisagé comme un instrument de résolution ponctuelle, mais comme un levier stratégique pour refonder l’État, rétablir la confiance entre les communautés et prévenir la répétition de violences qui ont trop longtemps gangrené les territoires de l’Est congolais.
Ainsi, la stabilité régionale et la sécurité des populations ne pourront être garanties que par une prise de conscience collective, assortie d’une action résolue, lucide et responsable, mettant fin aux politiques honteuses de dérobade et d’inaction qui ont trop souvent caractérisé la gouvernance nationale et régionale.
En définitive, Uvira se présente non seulement comme le théâtre des enjeux sécuritaires immédiats, mais aussi comme un révélateur des dysfonctionnements historiques et institutionnels de l’État congolais. L’AFC-M23, en réaffirmant son respect des frontières, sa protection des civils et son engagement pour la refondation de l’État, propose une alternative pragmatique et nécessaire aux politiques d’inaction et de déni.
Les leçons des échecs passés, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Kalehe, Goma, Bukavu doivent être assimilées avec lucidité : seule une politique audacieuse, assortie d’un dialogue sincère et inclusif, pourra mettre fin aux cycles répétitifs de violence et garantir une stabilité durable dans l’Est de la République démocratique du Congo et, par extension, dans l’ensemble des Grands Lacs.














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