Depuis 2021, le taux d’abandon dans l’enseignement primaire est passé de 9,4 % en 2020 à 6,4 % en 2022.

La Secrétaire d’État à l’Éducation, Claudette Irere, a déclaré au quotidien The New Times que l’alimentation scolaire n’est pas le seul facteur de ce succès, mais qu’elle en est indéniablement une composante majeure.

« Le gouvernement, en collaboration avec les autorités locales, a activement mobilisé les parents à travers des campagnes porte-à-porte pour s’assurer que leurs enfants fréquentent l’école. Cet effort collectif a permis de faire une différence substantielle », a-t-elle expliqué.

Le pourcentage d’élèves bénéficiant des programmes d’alimentation scolaire est passé de 23 % en 2020 à 92,8 % en 2023, tandis que le pourcentage d’écoles fournissant des repas aux élèves a également connu une augmentation substantielle, passant de 60,1 % à 87,4 % au cours de la même période.

À l’approche de la nouvelle année scolaire, l’accent reste mis sur le maintien et l’amélioration de ces acquis.

Selon le Ministère de l’Éducation (MINEDUC), la structure de base du programme d’alimentation scolaire restera inchangée, mais les écoles sont encouragées à innover dans l’utilisation des contributions pour diversifier les repas des élèves.

Selon le MINEDUC, un total de 231 millions de francs rwandais a été engagé dans ce programme jusqu’à présent, dont 58 millions ont déjà été reçus.

« Le défi ne consiste pas seulement à nourrir les élèves, mais à leur offrir des régimes alimentaires nutritifs et variés. L’une des initiatives clés qui soutient cet effort est la campagne ‘Dusangire Lunch’, qui encourage les individus, tant au Rwanda qu’à l’étranger, à contribuer au programme d’alimentation scolaire », a déclaré Irere.

« La campagne met en lumière comment de petits dons peuvent avoir un impact considérable. Par exemple, il est demandé aux parents d’enfants du primaire de contribuer seulement 975 francs par trimestre, soit moins de 3 000 francs par an. Cette somme équivaut au prix d’une tasse de café, mais elle peut nourrir un enfant pendant toute une année scolaire. »

‘Dusangire Lunch’ offre de multiples moyens de contribution, rendant l’implication accessible à tous.

À travers les plateformes de paiement mobile comme Momo Pay, les donateurs peuvent contribuer directement aux repas d’un élève spécifique ou à un fonds général pour l’école.

Chaque élève au Rwanda possède un code unique, que toute personne souhaitant soutenir son alimentation scolaire peut utiliser.

Les écoles ont également des codes, permettant aux donateurs de contribuer à l’établissement qu’ils ont fréquenté ou qu’ils souhaitent soutenir.

« La campagne a établi des partenariats avec des plateformes de livraison comme Vuba Vuba, où les gens peuvent ajouter des dons pour les repas scolaires à leurs commandes. Cette initiative permet aux individus de contribuer au fonds général, qui est ensuite géré par le MINEDUC pour soutenir les écoles dans le besoin. »

Bien que les écoles primaires aient connu des progrès notables, la situation dans les écoles secondaires demeure plus complexe.

Les facteurs influençant la rétention des élèves dans l’enseignement secondaire sont différents, et l’alimentation scolaire à elle seule ne constitue pas une solution globale.

Néanmoins, le succès observé dans les écoles primaires offre un modèle porteur d’espoir qui peut être adapté et élargi, a ajouté Irere.

« Le défi ne se limite pas à fournir des repas ; il s’étend également à l’engagement des parents et de la communauté, car seuls 65 % des parents participent au financement du programme d’alimentation scolaire. »

Charles Mutazihana, directeur de l’école primaire Kigali Parents, a déclaré que pour impliquer davantage de familles, ils plaident en faveur des repas scolaires en montrant aux parents les bénéfices de ces repas.

« Nous permettions autrefois aux parents de préparer des repas pour leurs enfants, mais nous nous concentrons maintenant sur l’encouragement de tous les élèves à participer aux repas fournis par l’école », a-t-il dit.

« Chaque repas scolaire est plus qu’une simple alimentation ; c’est un partenaire essentiel dans l’éducation de l’enfant. En promouvant les repas scolaires et en sensibilisant les parents à leurs avantages, nous répondons non seulement aux besoins nutritionnels, mais nous favorisons aussi le potentiel de chaque enfant. Depuis la mise en place du programme, nous avons vu les élèves devenir plus actifs et engagés dans leurs cours. »

Il a également précisé que l’école change fréquemment le menu pour assurer une alimentation diversifiée et équilibrée, et qu’ils se fournissent en ingrédients sur les marchés locaux, s’efforçant d’utiliser les meilleures ressources disponibles pour lutter contre la malnutrition.

Pour contribuer à ‘Dusangire Lunch’, composez *182*3*10# et suivez les instructions.

Seuls 1 000 francs suffisent pour nourrir un enfant pendant tout un trimestre et 3 000 francs pour toute l’année scolaire.