Lors de cette réunion, les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont une nouvelle fois exhorté le gouvernement de la République Démocratique du Congo à engager un processus de dialogue avec tous les groupes armés, y compris les rebelles du M23, afin de trouver une solution durable à la crise grandissante dans l’est du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue du sommet, les chefs d’État ont souligné qu’un règlement pacifique était la seule issue viable à la crise en cours.
"Le sommet a appelé à un règlement pacifique des conflits et a fortement exhorté le gouvernement de la RDC à engager un dialogue direct avec toutes les parties prenantes, y compris le M23 et d’autres groupes armés ayant des revendications," précise le communiqué.
L’absence remarquée du président congolais Félix Tshisekedi, qui refuse jusqu’ici toute négociation directe avec le M23, qu’il considère comme un groupe terroriste, a soulevé des questions sur la réelle volonté de Kinshasa à résoudre cette crise, alors que la pression s’intensifie en faveur d’une solution politique au conflit.
Au-delà de l’appel au dialogue, le sommet a également exigé un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire sans restriction aux populations touchées.
"Le sommet a appelé toutes les parties impliquées dans le conflit à l’est de la RDC à cesser les hostilités, à observer un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et à faciliter l’accès humanitaire aux populations affectées," ont déclaré les dirigeants.
Les participants ont également condamné les récentes attaques contre des missions diplomatiques à Kinshasa et ont appelé le gouvernement congolais à garantir la sécurité des ambassades étrangères, des diplomates et de leur personnel.
Des manifestations violentes ont éclaté mardi dans la capitale congolaise, où des protestataires ont pris pour cible plusieurs représentations étrangères en réaction à la prise de Goma par le M23, qui revendique les droits de la communauté minoritaire tutsi. Des émeutiers ont attaqué les ambassades du Rwanda, des États-Unis, de la France, de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda et du Kenya.
La crise sécuritaire dans l’est de la RDC a également entraîné une implication accrue de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui a déployé des forces régionales en soutien à l’armée congolaise. L’Afrique du Sud, en particulier, a envoyé 2 900 soldats dans le cadre d’une opération plus large visant à combattre les groupes armés, avec au moins 13 militaires sud-africains tués dans les affrontements récents.
Reconnaissant le rôle de la SADC, le sommet de l’EAC a proposé une réunion conjointe entre les deux organisations pour coordonner les réponses à la crise.
"Le sommet a décidé d’organiser un sommet conjoint EAC-SADC afin de discuter des prochaines étapes et a mandaté le président en exercice pour consulter son homologue de la SADC en vue de la convocation urgente de cette réunion dans les prochains jours," ont convenu les dirigeants.
Le président kényan William Ruto, qui a présidé le sommet en tant que président en exercice de l’EAC, a réitéré que la solution au conflit ne pouvait pas être uniquement militaire.
"L’engagement, le dialogue et les consultations sont les seules solutions viables à la situation en RDC," a-t-il déclaré plus tôt cette semaine. "Un engagement direct avec le M23 et toutes les autres parties prenantes sur le terrain est une nécessité."
Le sommet a réuni plusieurs chefs d’État de l’EAC, dont le Président Paul Kagame, le président somalien Hassan Sheikh Mohamud, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, le président burundais Évariste Ndayishimiye, le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit et le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni.
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