00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

Les êtres humains sont des êtres relationnels

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 janvier 2022 à 11:55

Dans une relation normale, la bienveillance est le socle sur lequel reposent les échanges.

Lesquelles se fondent sur le respect mutuel et la confiance.

Le quotidien est constitué de petits gestes de soin, d’attention et d’écoute qui rendent le monde vivable.

Les êtres humains sont des êtres relationnels.

Une relation qui manque de respect et de communication saine est une relation dysfonctionnelle.

Si la plupart des relations humaines nous sont bénéfiques, d’autres le sont moins et peuvent s’avérer même préjudiciables.

On donne de soi et en retour très peu sinon rien.

Ce type de relation se retrouve dans toutes les sphères de la vie. Qu’elles soient simplement amicales, familiales ou professionnelles.

On ne perçoit pas les choses de la même façon à cause des différences de personnalité. Ce qui rend un peu difficile la prise de conscience de la nocivité d’une relation.

Il est parfois difficile de prendre conscience et de mettre les mots sur une relation malsaine et destructrice.

Elle a le chic d’être insidieuse. Elle entraine avec elle de la souffrance pour la personne qui la subit.

Il faut distinguer les types de personnes. Il y en a qui sont simplement désagréables voire négatives sans méchanceté aucune.

Tandis que d’autres sont plutôt perverses.

Ces pervers se reconnaissent par leur manque d’empathie, sont manipulateurs, ont raison contre toute évidence.

Il va prendre le pouvoir sur l’autre et imposer sa vision des choses, ses propres choix sans se soucier le moins du monde de l’avis de l’autre. Il faut se soumettre, voilà tout.

Car le pervers est incapable de se remettre en question, estime qu’il n’a rien à changer et rejette systématiquement la responsabilité sur l’autre.

La victime d’une relation toxique ressent ainsi un inconfort et un mal être latent.

Il n’y a qu’elle qui fournit les ingrédients pour vivifier la relation et l’autre se dérobe derrière des motifs sans fondements pour ne pas rendre la pareille.

On se donne un mal fou à déployer des trésors d’imagination et d’empathie pour ne pas froisser la susceptibilité et l’humeur du partenaire ; peine perdue.

Cette relation dysfonctionnelle est le fait de l’agressivité d’un partenaire, la domination, la soumission, la dépendance et même la persécution en cas de résistance.

Et on minore inconsciemment ses propres talents et dons voire ses succès. D’où un épuisement dû à l’accumulation des déceptions et au manque de considération.

Et on continu de se côtoyer, de travailler ensemble sans évoquer le ou les vices qui plombent la relation. Ce qui entraine inexorablement sa détérioration.

Car il y a une partie qui agit et l’autre qui subit.

Ce qui rend presque impossible le déploiement et la fructification des ressources intellectuelles et les compétences personnelles.

On vit cette relation avec un sentiment d’injustice. Avec un risque accru d’altération de l’estime de soi et de somatisation quand la colère et la frustration se sont accumulées.

Et l’on développe des symptômes d’anxiété et de dépression suite à l’emprise psychologique.

Car le pervers dans son propos a tendance à rabaisser et blesser l’autre.

Et la relation s’abime progressivement quand la méfiance, la défiance et les insinuations viennent empoisonner les échanges.

Avec des situations blessantes, des mécanismes assez néfastes ou l’expression n’est pas forcement appropriée.

Et le bourreau trouve systématiquement un subterfuge pour se dédouaner de sa propre responsabilité.

Les pervers exigent aux partenaires « d’être respecté au doigt et à l’œil ».
Ce contrôle assure leur sécurité affective et leur évite toute remise en question et affronter les questions inconfortables ou pénibles pour eux.

Mbilia Bel dans l’un de ses chefs d’œuvres intitulé

« Eswi yo wapi : ça te fait mal où ? » s’adresse ainsi à son ex-mari : « obimasaka nga bipayi biso mpo nakolakisa se lokumu nayo moko… okimaki nga tango nabeli… : tu m’as fait sortir un peu partout pour flatter ton ego et brandir ton prestige. Tu m’as abandonné quand j’étais malade…

tango nazalaki kolela sentiment otiaki wapi : quand je pleurais ou étaient tes sentiments… »

Et d’ajouter : « nalata nabonga obeli nde liboma ya tina nanini, eswi yo wapi : je m’habilles, je suis épanouis et tu en deviens fou et pourquoi, ça te fais mal ou »

Et Julio Iglesias dans « Les dérobades » chante merveilleusement bien ainsi : « …tu fais mal pour le plaisir, le plaisir de voir un homme comme un jouet dans tes mains, que tu laisses pour personne, et vas retrouver pour rien…moi je n’en peux plus de tout tes caprices…et des jours ou je glisse, tout au fond de l’ombre, tout ou bout du vide, de ces nuits trop longues, où mon cœur se ride…ma vie se disloque… »

La femme dont parle Iglesias pourrait être de celles que les psychologues qualifient de « castratrices ».

Elles sont oppressantes, blessantes, jamais satisfaites, avec une absence d’affect ou très peu voire insignifiant.

En couple, elle n’hésite pas à abaisser le conjoint, à répondre à sa place en public. Elle tient à le plier à sa vision des choses et ses propres besoins.

Elles partagent les caractéristiques des pervers narcissiques.

Elles sont toxiques pour elles-mêmes et pour les proches. Sévères jusqu’à la tyrannie avec ses enfants.

Elles sont réfractaires au dialogue.

L’affection et le respect font défaut dans la relation.

Dans les entreprises, une personne toxique ne passe pas inaperçue. Elle provoque des réactions extrêmes et manifestations de rejet ou de haine à peine dissimulées.

Ces personnes ont un besoin inassouvi de contrôler, de manipuler, de rabaisser. Des puits affectifs sans fond.

L’équipe de désagrège rapidement, allant du simple malaise au conflit ouvert.

Mais ce profil n’est pas facile à détecter car il a une fâcheuse tendance à se décharger de toute responsabilité en évoquant diverses excuses :

immaturité de l’équipe, inertie, manque de ressources. Ce n’est jamais de sa faute.

Et malgré tous vos efforts pour améliorer le climat, vous n’observez aucune évolution.

Il est antisocial, et très difficile à suivre dans sa logique autocentrée.

Il faut arriver à mettre des mots sur ces comportements ravageurs.

Car les pervers sont capables de ruiner une vie en fonction du taux de toxicité dont ils disposent.

Pour s’en sortir, il faut préalablement cerner la relation malsaine et celui ou celle qui l’instaure.

Se défaire de ce lien néfaste ou y faire face.

Saisir les spécificités pour ne plus être démuni face aux pièges qu’elle tend.

Le quotidien est constitué de petits gestes, de soins, d'attention et d'écoute qui rendent le monde vivable

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité