Les failles relevées dans le rapport de l’ONU sur la sécurité dans l’est de la RDC

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 13 janvier 2025 à 02:48

Les experts de l’ONU ont publié un rapport sur la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), dans lequel ils mettent en avant les positions du gouvernement congolais tout en diffusant des informations qui semblent chercher à discréditer le Rwanda.

Le conflit, qui oppose les forces armées congolaises (FARDC), les groupes armés tels que les FDLR, les Wazalendo, des mercenaires européens et la MONUSCO, dans une tentative de neutraliser le M23, a resurgi et perdure depuis près de trois ans.

Le rapport des experts de l’ONU, publié le 27 décembre 2024, repose sur des informations obtenues grâce à la collaboration entre la MONUSCO, les FARDC et le gouvernement congolais. Toutefois, cette coopération soulève des interrogations quant à la fiabilité des données, car la MONUSCO, censée protéger les civils, est accusée de soutenir activement le gouvernement congolais en fournissant armes et équipements aux forces impliquées dans le conflit.

De plus, le rapport omet toute mention de témoignages de membres du M23 et présente des informations sans citer de sources claires, ce qui renforce l’idée d’un biais favorable au gouvernement congolais et à ses alliés.

Les experts de l’ONU ont abordé la menace représentée par les FDLR, un groupe terroriste, mais sans tenir compte de l’impact réel de ce groupe sur la sécurité du Rwanda et de la région. Ils ont plutôt declaré que les combattants des FDLR avaient été intégrés dans d’autres groupes soutenus par le gouvernement de la RDC, laissant ainsi entendre que les FDLR auraient disparu.

Le Président Paul Kagame a récemment réagi vivement à ce rapportvivement réagi à ce rapport, soulignant que la MONUSCO aurait dû résoudre le problème des FDLR au cours de ses 30 années de présence en RDC.

Selon lui, l’ONU a échoué à accomplir sa mission et se contente d’accuser le Rwanda de tous les problèmes en RDC, sans véritablement aborder les racines du conflit.

Le rapport a également évoqué des rumeurs liant les groupes ADF et M23, s’appuyant sur des informations non vérifiées diffusées sur les réseaux sociaux. Le M23 a fermement démenti ces accusations, réaffirmant qu’il s’est toujours opposé à l’ADF et qu’il cherche à coopérer avec le gouvernement congolais pour résoudre ce problème.

Enfin, le rapport semble minimiser l’implication de mercenaires européens, plus de 1 600, qui combattent aux côtés des FARDC, en dépit de l’interdiction de l’Union africaine d’utiliser des mercenaires dans les conflits armés.

Le Président Kagame a vivement critiqué ces experts, les accusant de propager des mensonges tout en fermant les yeux sur les violences commises par les autorités congolaises et leurs alliés.

Il a également souligné que le M23 n’est pas un groupe terroriste, mais un mouvement politique composé de Congolais qui luttent pour leurs droits. Selon le Président, ce groupe a facilité le retour des civils chez eux et a assuré la protection d’infrastructures essentielles.

La MONUSCO a échoué à résoudre le problème des FDLR pendant ses 30 années de présence en RDC.

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