Ces forces rwandaises, déployées dans le cadre des missions de maintien de la paix, ne se contentent pas de protéger les civils. Elles se sont aussi distinguées par leur engagement communautaire, visant à améliorer la vie quotidienne des habitants de Malakal. Parmi leurs initiatives, l’entraînement à l’autodéfense pour les jeunes filles de la région se démarque.

Les jeunes filles de Malakal, souvent victimes de violences sexuelles dans une région marquée par des conflits interethniques, reçoivent des formations d’autodéfense dispensées par des soldates rwandaises. L’objectif est simple : permettre à ces filles de se défendre en cas d’agression, notamment en l’absence d’aide extérieure. Ces séances visent à leur redonner confiance et à leur permettre de marcher librement à tout moment sans crainte.

Sabouk Mia, une jeune fille de 18 ans qui rêve de devenir avocate, exprime sa gratitude : « La formation que nous recevons est destinée à nous apprendre à nous défendre lorsqu’un agresseur nous attaque. Après avoir suivi toute cette formation, nous sommes en mesure de nous protéger nous-mêmes. » Elle précise que cela fait deux semaines qu’elles suivent cette formation et qu’elle en ressent déjà les bienfaits. « Nous sommes reconnaissantes envers ceux qui nous ont aidées », ajoute-t-elle.

Le directeur de l’école des jeunes filles, Sol Deing, souligne quant à lui l’importance de cette formation au-delà de la simple autodéfense. « Ici, à Malakal, les jeunes filles sont souvent confrontées à des dangers, surtout en fin de journée et dans la soirée. Cette formation est cruciale pour les aider, tant maintenant qu’à l’avenir », explique-t-il.

À ce jour, environ 125 filles ont déjà suivi ces séances, et l’ambiance à la fin est toujours empreinte de gratitude et de convivialité. Les jeunes filles, qui prennent des photos avec les soldats rwandais, refusent souvent de les quitter, marquant ainsi l’impact profond de cette initiative sur leur vie.

Les défis que ces jeunes filles doivent affronter ne sont pas négligeables. Selon plusieurs rapports, environ 300 filles de cette région sont victimes de violences sexuelles tous les six mois, souvent en raison de tensions entre les principaux groupes ethniques du pays : les Dinka, les Nuer et les Shilluk. Face à cette situation, l’initiative des forces rwandaises apparaît comme une bouffée d’air frais pour ces jeunes filles en quête de sécurité et d’espoir.

Outre la formation en autodéfense, les soldats rwandais apportent également une aide médicale précieuse aux habitants du camp. Lors de visites régulières, ils distribuent des médicaments pour traiter des maladies courantes tels que le paludisme, les infections respiratoires et l’hypertension. Ces actions renforcent les liens entre la communauté de Malakal et les forces rwandaises.

Boris, un habitant du camp de Malakal, ne cache pas son admiration : « Nous apprécions énormément les forces rwandaises. Elles communiquent avec nous, et même aujourd’hui, nous avons un match de football ensemble. Elles jouent un rôle crucial dans notre sécurité, et leur présence est toujours rassurante. »

Effectivement, les soldats rwandais ne se contentent pas de patrouiller. Ils prennent part à la vie communautaire, jouant des matchs de football avec les habitants du camp. Lors du dernier match, le score s’est soldé à égalité (1-1), après une défaite de 4-0 en faveur des forces rwandaises lors de la précédente rencontre.

À travers ces initiatives, les forces rwandaises démontrent que leur mission de maintien de la paix va bien au-delà du cadre militaire. Leur engagement avec la communauté de Malakal est un modèle de solidarité, de partage et d’espoir pour des populations souvent oubliées dans des zones de conflit.

Les jeunes filles de Malakal, souvent victimes de violences sexuelles dans une région marquée par des conflits interethniques, reçoivent des formations d’autodéfense dispensées par des soldates rwandaises.

Les défis que ces jeunes filles doivent affronter ne sont pas négligeables. Selon plusieurs rapports, environ 300 filles de cette région sont victimes de violences sexuelles tous les six mois.

À ce jour, environ 125 filles ont déjà suivi ces séances.

À travers ces initiatives, les forces rwandaises démontrent que leur mission de maintien de la paix va bien au-delà du cadre militaire.