Cette décision a été rendue ce 19 juin 2025, après que la Cour ait jugé non satisfaisantes les explications fournies par Ingabire au sujet de son implication supposée dans des séances de formation dispensées à d’anciens membres de DALFA-Umurinzi.

Le ministère public a indiqué que ces sessions de formation visaient à renverser le pouvoir en incitant la population à se détourner du gouvernement par le biais d’une campagne de désaffection organisée.

Ingabire avait déclaré devant la Cour que les prévenus dans cette affaire étaient d’anciens adhérents du parti DALFA-Umurinzi, à l’exception du journaliste Théoneste Nsengimana, fondateur de la plateforme Umubavu.

Elle a toutefois affirmé que les formations au cours desquelles les infractions ont été commises n’avaient pas été organisées par DALFA-Umurinzi, et qu’elle-même n’en avait pas connaissance.

Après avoir entendu les déclarations de Victoire Ingabire dans la matinée, la Cour a examiné plusieurs éléments, dont la question de savoir si ses explications permettaient d’écarter ou non les soupçons de commission d’infractions à son encontre.

La Cour a conclu que les explications fournies par Victoire Ingabire étaient insuffisantes et que le dossier comportait des éléments de preuve l’incriminant.

Elle a estimé qu’il était nécessaire que le ministère public mène une enquête approfondie sur Ingabire afin qu’elle soit traduite en justice.

Conformément à l’ordonnance du tribunal, cette enquête devra être menée dans un délai de deux semaines, à l’issue duquel Ingabire devra être déférée devant la Cour.

L’audience de cette affaire reprendra le 7 juillet 2025.

La Haute Cour de Kigali a ordonné l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Victoire Ingabire Umuhoza, fondatrice du parti ’DALFA-Umurinzi’, non reconnue au Rwanda