00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

Les non-dits de la démission du député Mbonimana

Redigé par Richard Bushayija
Le 18 novembre 2022 à 05:20

Les paroles s’envolent mais les écrits restent dit-on.
C’était samedi 15 décembre 2022 lors de la clôture de la 15ème
convention annuelle de ‘Unity Club Intwararumuri’ que le Président
Kagame est revenu sur le cas d’un député qui s’est avéré alcoolique et qui
devenait un danger public, mettant la vie des gens en danger en étant au
volant.

“La seule chance qu’il a c’est que ces accidents n’ont pas été fatals jusque-
là mais ça finira par arriveer. Soit contre lui-même ou quelqu’un d’autre sur
sa route.” Avait affirmé le Président.

Sans le révéler, aujourd’hui il n’est plus un secret, il s’agissait bien de Dr
Gamariel Mbonimana membre du parti libéral et qui a démission dans la
foulée du scandale. Ce qui a choqué le Président Kagame c’est que son immunité lui a valu dene pas être arrêté par la police.

Ainsi le président a indiqué en avoir discuter avec le chef de la Police.
Selon lui, on aurait pu confisquer son permis de conduire et que sa
conduite devrait être communiquée auprès de la chambre des députés.

“J’ai remarqué qu’ils n’ont rien fait à son sujet, qu’ils l’ont laissé partir. Moi à
mon tour je leur ai dit qu’Ils pourraient prendre sa place.” poursuit-il.
Il s’est ensuite vers le Ministre de la Justice, Dr Emmanuel Ugirashebuja
pour donner les détails de ce genre d’immunité.

Le ministre a répondu : “Je n’ai rien à ajouter à ce que vous avez avancé,
votre excellence parce que vous l’avez bien expliqué.”

Le président a aussi affirmé qu’il n’y a pas d’immunité qui protège à payer
une amende en rapport avec cette mauvaise conduite.
D’habitude, dans un cas pareil où un chauffeur est ivre, il est soumis à une
amende de 150,000 Frw et 5 jours de détention, chose qui ne s’est pas
appliqué au député qui devait être exemplaire.

Le président Kagame a évoqué un sérieux problème d’application de la loi
parce que ce député avait refusé de s’identifier en premier lieu.

Le ministre Ugirashebuja a ajouté qu’il y a moyen de lui retirer l’immunité si
la même conduite est récurrente.

Selon les informations sûres d’IGIHE, le comité chargé du fonctionnement,
conduite, comportement et immunité de la chambre basse n’avait pas
encore examiné le cas dudit député puisqu’il doit être transmis par le
bureau du parlement.

Ce comité a le pouvoir de soumettre cette requête à un vote au parlement
et si trois cinquième de la chambre basse l’approuve, l’assemblée
nationale confirme la destitution du député.

C’est une décision qui pourrait avoir comme cause des erreurs/fautes tel
qu’un comportement déshonorable et dévalorisant ou dévalorisant l’organe
représenté ; ou bien autre conduite et comportement qui va à l’encontre du
standard d’un bon leader.

Dans sa lettre au président de la chambre basse, Dr Mbonimana a dit “Je
vous écris pour vous transmettre ma démission pour convenances
personnelles.”

Il est courant de voir des personnalités démissionnées pour convenances
personnelles.

À part les membres du parlement, le 6 Février 2020 l’ex secrétaire d’état
chargé des écoles maternelles, primaires et secondaire, Dr Munyakazi
Isaac et le secrétaire d’état chargé de la constitution et autres lois au
ministère de la justice, Uwizeyimana Evode, ont démissionné en même
temps.

Leurs lettres de démission ont été soumis auprès du premier ministre Dr.
Ngirente Edouard.

Uwizeyimana a démissionné trois jours après avoir être accusé de
bousculer une agent de sécurité qui fouillait les gens qui entraient dans
l’immeuble Grand Pension Plaza alors que Dr. Munyakazi Isaac était
poursuivi sur un cas de corruption.

Parmi les députés qui ont démissionné dans les années précédentes, il y a
Sekamana Bwiza Connie, Bushini Giovanni et Kabahizi Célestin qui
représentait le Rwanda dans le parlement de l’Afrique de l’Est, EALA. A
part ceux-là, il y a aussi le sénateur Kantarama Penelope dont la démission
a fait du bruit.

La majorité de ces députés ont avancé “des raisons personnelles” comme
base de leur démission mais beaucoup en découlait après.
En 2015, quelques jours après la démission de Bwiza, il s’est avéré qu’elle
a été forcée la main au dépens des informations partagées avec
l’ambassade des États Unis d’Amérique lors de son processus de
demande de Visa.

Bwiza qui avait passé 15 ans dans le parlement s’est tournée vers
l’ambassade des États Unis d’Amérique pour une demande de visa en
invoquant que sa sécurité est menacée après la fuite de son mari.
Cela faisait quelque temps déjà après que Sekamana Jean Marie, le mari
de Connie, ait débuté son processus de demande d’asile auprès de
l’Ambassade des États Unis d’Amérique en disant aussi que sa sécurité est
en danger au Rwanda.

C’était un homme d’affaires.
Bwiza Connie a poursuivi, après la demande d’asile de son mari, en
entamant à son tour sa demande d’asile dans ce pays à travers une lettre
détaillant la situation d’insécurité de son mari pendant les années
précédentes au Rwanda.

Quant au député Bushishi Giovanni, lui, a posé sa démission dans son
parti, ce qui lui a automatiquement coûté sa place dans le parlement.
Il a démissionné en octobre 2015 dans le parti PSD arguant des raisons
qui n’ont pas été connues.

Sa démission est parvenue juste après celle de Kabahizi Célestin qui
représentait le Rwanda à EALA et provenant aussi du PSD.
Selon une source qui connaît bien la situation autour de la démission de
Bushishi a confirmé qu’il a pris cette décision à base des raisons politiques”
Sénateur Kantarama Penelope est aussi parmi ceux qui ont démissionné à
base des raisons personnelles vers Août 2013.

Il a été dit qu’elle a été virée après avoir soutenu l’idée du Président de la
Tanzanie Jakaya Kikwete suggérant que le Rwanda dialoguer avec les
FDLR.

En 2019, Kanyamashuli Kabeya Janvier a, lui aussi, démissionné après
175 jours au sein du parlement comme député.

Il a dit à IGIHE lui-même qu’il était temps qu’il pense à une autre
occupation : “Je vais explorer des autres opportunités”, il a dit.
En lui demandant s’il y a aucune autre raison derrière sa démission comme
ça a été le cas avec les autres, Kanyamashuli s’en est opposé avec
véhémence disant : Pas du tout.

À quoi s’attendre après la démission de Mbonimana ?

La loi organique de 2018 prévoyant les élections, stipule que quand un
député démissionne de ses responsabilités est remplacé par le prochain
sur la liste d’attente de son parti politique.
Son remplaçant comble le reste du mandat si ça dépasse une année.
À présent, les députés en exercice ont débuté un mandat de cinq ans dès
le 19 Septembre 2018, la date officielle de leur prestation de serment.
Ceci implique qu’il ne peut pas être remplacé puisque le temps restant est
moins d’une année.

Dans les élections précédentes de 2018, le parti PL avait gagné 4 places
dans le parlement.

Ces places ont été assigné à Mukabalisa Donatille, Munyangeyo
Théogène, Mbonimana Gamariel et Mukayijore Suzanne.

Ceci veut dire que le prochain candidat sur la liste d’attente devrait être
Mupenzi Georges, mais il a été élu pour être sénateur.
Sur la sixième place vient Dr Rutebuka Balinda, qui devait occuper ses
fonctions si le temps restant lui permettait.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité