Mali : Fermeture des écoles et universités en raison d’une grave pénurie de carburant

Redigé par IGIHE
Le 27 octobre 2025 à 12:45

Le Mali a décidé de fermer l’ensemble des écoles et universités du pays en raison d’une sévère pénurie de carburant provoquée par un blocus imposé par des militants jihadistes.

Cette mesure, annoncée par le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savane, prévoit une suspension des cours jusqu’au 9 novembre, afin de garantir la sécurité et la circulation du personnel et des élèves.

Les autorités affirment «  faire tout leur possible  » pour rétablir un approvisionnement régulier en carburant et permettre la reprise des cours à partir du 10 novembre.

Depuis plusieurs semaines, la capitale malienne, Bamako, est confrontée à de longues files d’attente devant les stations-service et à un ralentissement notable de la circulation. Le blocus a été imposé début septembre par le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaïda, qui a ciblé les camions-citernes transportant le carburant depuis les pays voisins, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Pour un pays enclavé dépendant des importations de carburant, cette situation a rapidement paralysé l’économie et affecté la fourniture d’électricité, les transports et les produits de première nécessité.

La pénurie a également conduit l’ambassade des États-Unis à Bamako à évacuer son personnel diplomatique non essentiel et leurs familles, invoquant les risques croissants pour la sécurité.

Le Mali est actuellement dirigé par une junte militaire menée par le général Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021. La junte avait promis de mettre fin à des décennies de crises sécuritaires, notamment dans le nord et l’est du pays, où l’insurrection menée par des groupes armés, certains affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, reste active.

Après le départ des forces françaises et de la mission de l’ONU, présentes depuis 2013, le gouvernement malien s’est tourné vers des mercenaires russes pour appuyer ses opérations.

Malgré ces mesures, l’insécurité persiste et de larges portions du nord et de l’est du Mali échappent encore au contrôle de l’État. L’armée tente d’escorter des camions-citernes depuis les frontières vers Bamako, mais de nombreux convois sont attaqués en chemin, entravant la reprise normale des activités.

Le Mali a décidé de fermer l’ensemble des écoles et universités du pays en raison d’une sévère pénurie de carburant provoquée des jihadistes

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité