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Manifestations au Kazakhstan : le président limoge son gouvernement et décrète l’état d’urgence

Redigé par
Le 5 janvier 2022 à 04:25

Le président du Kazakhstan a limogé mercredi son gouvernement, en réponse aux manifestations qui ont agité une province riche en pétrole dans ce pays d’Asie centrale, des troubles liés à une hausse des prix du gaz.

Almaty, la capitale économique du Kazakhstan, la police a utilisé mardi des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre la hausse des prix du gaz qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes.

Dans la foulée, le président Tokaïev a décrété l’état d’urgence à Almaty et dans la province de Mangystau à partir du 5 janvier et jusqu’au 19 janvier, où un couvre-feu sera instauré de 23h à 7h, et a limogé son gouvernement.

"Ne répondez pas aux provocations venant de l’étranger et de l’intérieur du pays. Ne répondez pas aux appels à prendre d’assaut les bâtiments officiels. C’est un crime pour lequel vous seriez puni", avait déclaré le chef de l’Etat de 68 ans, qui gouverne le pays depuis 2019.

La police avait utilisé mardi à Almaty des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre la hausse des prix du gaz qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes, aux cris de "le vieil homme dehors !" et "démission du gouvernement !".

M. Tokaïev avait été choisi comme successeur par le dirigeant historique Noursoultan Nazarbaïev, 81 ans, qui a dirigé le Kazakhstan durant 30 ans à partir 1989 et conserve une influence.

Cette manifestation, dans un pays autoritaire où ce type de rassemblement est rare, fait suite à un mouvement de colère qui a éclaté dans plusieurs villes depuis dimanche.

Mardi soir, les autorités avaient tenté de calmer la situation en concédant une réduction du prix du GNL, le fixant à 50 tenges (0,1 euro) le litre dans la région, contre 120 au début de l’année.

Cette promesse n’a pas pour autant entraîner la dispersion des manifestants, qui exigeaient de parler au président.

Janaozen a été par le passé le théâtre des troubles les plus meurtriers ayant secoué le Kazakhstan depuis son indépendance de l’URSS en 1991.

En 2011, au moins 14 ouvriers d’un site pétrolier avaient été tués quand la police avait réprimé une manifestation contre les conditions de travail et les salaires.

La région de Mangystau, où est située la ville de Janaozen, dépend du GNL comme principale source de carburant pour les voitures et toute hausse de son prix entraîne celle des produits alimentaires, déjà à la hausse depuis le début de la pandémie de coronavirus.


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