Les manifestants se sont rassemblés devant les bureaux du Gouverneur de la province, situés dans le quartier Himbi de Goma, exprimant leur colère face à l’administration du président Tshisekedi. Ces manifestations ont impliqué non seulement des résidents de la région, mais également des réfugiés ayant fui diverses zones du Kivu, notamment à cause de la récente recrudescence des meurtres ciblés de Congolais Tutsi, ainsi que d’autres problèmes liés à la gestion de la sécurité dans la région.

Les manifestants ont formulé plusieurs revendications, exigeant la démission immédiate du président Tshisekedi, réclamant également le retrait des forces étrangères présentes en République Démocratique du Congo, telles que les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la mission de maintien de la paix des Nations Unies (MONUSCO), ainsi que le personnel militaire burundais.

Ces manifestations font suite à la récente prise de Goma par les rebelles du M23, qui ont réussi à s’emparer de la ville plus tôt cette semaine après de violents affrontements avec les forces gouvernementales congolaises. Ce contrôle de Goma par le M23 représente une victoire importante pour ce groupe rebelle, qui s’oppose depuis longtemps à la gestion de la région par le gouvernement congolais, notamment en raison de la persécution systématique des Congolais parlant Kinyarwanda.

Les manifestations actuelles sont un défi direct à la direction du président Tshisekedi, avec de nombreux habitants de Goma exprimant leur frustration envers ce qu’ils considèrent comme l’incapacité du gouvernement à résoudre la violence persistante et l’instabilité dans le Nord-Kivu. En plus de l’exigence de changement de leadership, les manifestants demandent le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région, qui souffre depuis des années de conflits armés.

Le M23, groupe rebelle basé au Nord-Kivu, a régulièrement exprimé ses critiques à l’égard du gouvernement congolais. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 30 janvier 2025, le chef politique du M23, Corneille Nangaa, a réaffirmé la détermination du groupe à poursuivre sa marche de libération vers Kinshasa tant que ses exigences ne seront pas prises en compte. Il a qualifié la gestion de l’administration congolaise de "mauvaise gouvernance" et a insisté sur le fait que le M23 ne se retirerait pas de Goma tant que leurs revendications ne seraient pas prises en compte.

"Nous sommes à Goma et nous ne partirons pas… tant que les raisons pour lesquelles nous avons pris les armes ne seront pas résolues", a déclaré Corneille Nangaa lors de sa prise de parole à l’hôtel Serena de Goma.

Le chef rebelle a aussi affirmé que le groupe, désormais installé à Goma, continuerait son mouvement vers Kinshasa. "Quand ils nous demandent de nous retirer, où veulent-ils que nous allions ? Nous n’irons nulle part", a-t-il ajouté, marquant ainsi la détermination du M23 à maintenir son emprise sur la ville.

Corneille Nangaa a également promis de rétablir rapidement les services essentiels à Goma, comme l’eau et l’électricité, dans un délai de 48 heures, après que ces services aient été coupés par le gouvernement au cours des derniers combats.

Ce vendredi 31 janvier 2025, des manifestations massives ont éclaté à Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Les manifestants réclament également le retrait des forces étrangères présentes en République Démocratique du Congo.

Des milliers d’habitants sont descendus dans les rues pour protester contre le gouvernement du président Félix Tshisekedi.

Ces manifestations ont impliqué les réfugiés ayant fui diverses zones du Kivu, notamment à cause de la récente recrudescence des meurtres ciblés de Congolais Tutsi,