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Maroc : La vie après le tremblement de terre

Redigé par Ange Carolle Kouassi
Le 14 septembre 2023 à 04:49

Les équipes de secours ont intensifié leurs efforts mercredi dans les villages de montagne marocains dévastés. Les chances de retrouver des survivants du tremblement de terre de la semaine dernière, qui a coûté la vie à près de 3 000 personnes et laissé de nombreux sans-abri, sont devenues de plus en plus minces.

Des véhicules chargés de provisions se sont frayé un chemin le long des routes sinueuses de montagne pour livrer de la nourriture et des tentes aux survivants de ce qui est le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré au Maroc, et le plus meurtrier depuis plus de 60 ans.

La région continue de ressentir des secousses sismiques plus faibles, l’une d’entre elles provoquant la chute de pierres dans le village d’Imi N’Tala, blessant une personne selon les journalistes de l’AFP.

Les équipes de recherche persistent dans leurs efforts pour retrouver des survivants. Le Maroc a déjà dépassé la période de 72 heures durant laquelle les chances de sauvetage sont les plus élevées. Cependant, dans certains cas, des survivants sont retrouvés bien au-delà de cette période.

Fahas Abdullah Al Dosanri, membre des pompiers du Qatar participant à l’effort international d’aide, a déclaré : ""Nous travaillons dans de nombreux endroits.

Les autorités marocaines ont signalé que des équipes s’activent à dégager les pistes non asphaltées coupées par les glissements de terrain.

Dans les zones les plus touchées au sud de Marrakech, de nombreux villages du Haut Atlas ont été réduits en ruines, obligeant les habitants à se réfugier dans des tentes jaunes fournies par le gouvernement.

"Nous n’avons que des dons de nourriture et quelques couvertures, mais pas de logement", a déclaré Afrah Fouzia, 18 ans, survivante dans le petit village de montagne de Tikht, qui a été si gravement endommagé qu’il n’est plus que décombres.

"Bientôt, la saison des pluies commencera, il fera plus froid et nous serons démunis", a-t-elle déclaré à l’AFP. "Il y a beaucoup d’enfants ici.

Bien que les tentes fournies à Tikht et ailleurs soient un signe que l’aide atteint des endroits reculés, elles sont destinées à être temporaires et deviendront insuffisantes dès que les conditions météorologiques se détérioreront.

Le Maroc a autorisé des équipes de secours espagnoles, britanniques, qataries et des Émirats arabes unis à lui venir en aide, mais a jusqu’à présent décliné les offres de plusieurs autres pays, dont les États-Unis, la France et certains pays du Moyen-Orient.

Mercredi, les États-Unis ont offert un million de dollars pour soutenir les groupes sur le terrain et ont déployé une petite équipe au Maroc pour évaluer la situation. Le porte-parole du département d’État, Mathew Miller, a déclaré : "Nous discutons avec eux de ce que nous pouvons faire de mieux pour soutenir leurs efforts."

Ce tremblement de terre est le plus meurtrier qu’ait connu le Maroc depuis celui de 1960 qui avait détruit Agadir, sur la côte atlantique, faisant entre 12 000 et 15 000 victimes. Les Nations unies estiment que plus de 300 000 personnes, dont un tiers d’enfants, ont été touchées par le dernier tremblement de terre.

L’effort de reconstruction s’annonce colossal pour ce pays d’Afrique du Nord, déjà aux prises avec des difficultés économiques et des années de sécheresse, et qui redoute désormais une baisse de l’activité touristique cruciale.

La catastrophe a laissé de nombreuses maisons inhabitables dans les zones rurales où les habitants n’ont pas les moyens de reconstruire rapidement, voire jamais, sans aide. "Nous avons tout perdu", a déclaré Mohammed Al Moutawak, un agriculteur de 56 ans du village d’Ineghede.

Maroc : La vie après le tremblement de terre

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