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Me Lurquin, coup d’éclat et défense inadéquate

Redigé par Tite Gatabazi
Le 23 août 2021 à 02:44

Rusesabagina est poursuivi au Rwanda pour terrorisme avec vingt de ses co-accusés. Tous membres ou alliés du MRCD/FLN, mouvement fondés et financés par Rusesabagina. Le verdict est attendu pour le 20 septembre 2021.

Défendu par deux Avocats rwandais, sa famille et ses alliés Belges ont engagé un autre Avocat Belge, Me Vincent Lurquin.

Celui-ci est entré au Rwanda avec un visa touriste. Il savait pertinemment qu’il lui fallait remplir certaines formalités obligatoires et préalables à toute forme d’exercice de sa profession sur le territoire Rwandais.

Pour ce faire, il s’était rendu au siège du barreau du Rwanda où toutes les explications lui ont été fournies.

En l’occurrence le libellé de l’article 7 de la loi portant création de l’ordre des Avocats au Rwanda. Cet article dispose que « les Avocats étrangers auront le droit de prester au Rwanda sur la base du principe de réciprocité entre leur barreau d’origine et le barreau du Rwanda »

Mais il avait mieux

Un courrier du Bâtonnier du barreau de Bruxelles datant du 13 octobre 2020, Me Maurice Krings s’adressant à son confrère rwandais indiquait que « les membres du barreau rwandais ne sont pas autorisés à représenter des clients en Belgique. Seuls les citoyens Belges et ceux de l’Union Européenne peuvent plaider devant les juridictions belges. Les Avocats non européens, ne peuvent être autorisés que sur la base des accords de réciprocité entre les barreaux auxquels ils sont affiliés et le barreau de Bruxelles, ou si un traité en ce sens a été signé entre les Etats respectifs »

Voilà qui a le mérite de la clarté. Et Sieur Larquin ne peut aucunement se prévaloir de l’ignorance de cette correspondance.

En se lançant à grand bruit dans ses déclarations à la presse, Lurquin confond les prétoires. On ne peut s’empêcher d’y voir les élucubrations insultantes d’un militant et amateur d’intrigues.

Une chose est certaine, il est dénué de légalité et par conséquent voué à l’échec.

Cette stratégie de défense de Rusesabagina révèle ainsi la position ambiguë d‘un Avocat qui devra rendre des comptes, à tout le moins, à son barreau dont il ne peut escompter l’appui dans ses errements.

Sauf que plus que les railleries qu’il suscite, c’est l’indignation soulevée par sa malhonnêteté intellectuelle qui est perçue comme une provocation de mauvais goût s’elle n’avait pas des relents de vomi.

Car n’est pas Me Verges qui veut. Ce dernier fut et resta un Avocat légaliste qui pratiqua à la perfection « la stratégie de la rupture ». Il défendit des terroristes sans que jamais lui-même se soit vu reprocher d’en être le complice.
Il avait su maintenir le lien sacré entre la justice, le barreau et ses clients, sans lequel aucun procès n’était possible.

Son terrain de jeu était le prétoire où il utilisa à bon escient les seules armes dont dispose un bon Avocat : le droit et la rhétorique.

Sortant de la voiture de la police
Me Larquin escorté par la police rwandaise
Ses documents lui sont remis
Lors de son entrée dans l'avion à destination de Bruxelles

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