Cette mesure intervient à l’aube de manifestations prévues contre l’état déplorable des routes dans le pays, qui accueille ce mois-ci deux sommets mondiaux.

Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, célèbre pour sa transition de popstar à un politicien, a affirmé que la police et l’armée avaient empêché toute sortie de son domicile à Magere, au Nord de Kampala.

Sur ses comptes de médias sociaux, il a dénoncé cet acte comme une lâcheté, tout en encourageant les protestations :

"Réparez nos routes ! Libérez les prisonniers politiques ! Libérez l’Ouganda !"

Cette déclaration fait écho à ses appels précédents pour la fin du régime autoritaire du président Yoweri Museveni, contre lequel il s’était présenté lors des élections de 2021.

Parallèlement, Kizza Besigye du parti d’opposition Forum for Democratic Change a aussi signalé être bloqué chez lui. Il a exhorté les Ougandais à se mobiliser malgré les restrictions, en partageant leur expérience des routes défectueuses.

Cette situation intervient alors que l’Ouganda se prépare à accueillir les sommets du Mouvement des Non-alignés et du G77+Chine, avec la participation de quelque 4 000 délégués.

Les forces de l’ordre, sous la direction de Patrick Onyango, porte-parole de la police métropolitaine de Kampala, ont justifié le déploiement sécuritaire aux domiciles de Wine et Besigye comme une mesure préventive pour empêcher les rassemblements illégaux et les manifestations politiques, citant des incidents de troubles publics antérieurs liés à ces figures politiques.

Bobi Wine et Kizza Besigye ont déclaré être en résidence surveillée.