Paul Kagame a salué la déclaration de l’OMS selon laquelle la Covid n’est plus une urgence sanitaire mondiale, tout en soulignant l’inégalité des points de départ de la reprise entre les régions.

La mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) demeure lente, en grande partie à cause de la crise de la dette qui affecte les pays en développement. Ces pays, a- t-il déploré, sont pénalisés par des taux d’intérêt élevés et des primes de risque exagérées.

"Nous avons besoin d’une coopération sérieuse pour aborder ce problème", a déclaré le président du Rwanda.

Il a également rappelé la responsabilité des pays en développement dans la bonne gouvernance financière et la gestion des ressources naturelles, tout en soutenant les propositions pour un nouveau pacte de financement mondial.

Sur le front environnemental, Kagame a souligné l’importance du Fonds vert pour le climat et a rappelé le rôle de l’Afrique et des petits États insulaires en développement, dans la lutte contre le changement climatique.

En porte voix des pays les moins nantis, le président Paul Kagame s’est insugé contre l’attention sélective des plus nantis, avant d’évouer une nécessité impéreuse de la représentation de l’Afrique dans les instances de décision.

"Le fait d’accorder un intérêt de pure forme à la paix et de se perdre dans les processus et les formalités ne fait que confirmer l’attention sélective de certains membres de la communauté internationale. Nous avons encore un long chemin à parcourir", a souligné le chef de l’état.

"L’Afrique a un besoin urgent d’être pleinement représentée dans les organes où sont prises les décisions concernant notre avenir. De manière tout aussi urgente, l’Afrique doit être prête à parler d’une seule voix. En fin de compte, un cadre de coopération au développement plus efficace doit accorder la même importance aux besoins et aux priorités de chacun. C’est ainsi que se construisent des partenariats justes et égaux, et un monde plus juste et plus pacifique", dixit Paul Kagame à la tribune de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies ce 20 Septembre 2023.

Cependant, les conflits mondiaux restent une préoccupation majeure, a poursuivi le président rwandais.

"Il n’y a aucun signe que les conflits en cours prendront fin prochainement", a- t-il toutefois déploré.

Le président Paul Kagame a également évoqué la crise migratoire, réaffirmant l’engagement du Rwanda à travailler avec l’ONU pour trouver des solutions durables.

Il a évoqué la création d’un forum plus efficace pour gérer les crises mondiales, tout en soulignant l’importance des interventions bilatérales.

Il a aussi dans son allocution insisté sur la nécessité pour l’Afrique d’être pleinement représentée et de parler d’une seule et unique voix.

Concluant son discours, le chef de l’eta, Paul Kagame a annoncé que le Rwanda accueillera la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral en juin 2024.

Ci-dessus : Le président Paul Kagame s'exprime lors d'une table ronde de haut niveau intitulée "Vers une architecture financière internationale équitable" au siège des Nations unies, en marge de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, avant de prononcer son discours à la tribune de l'organisation le 20 Septembre 2023. Crédit photo, Village Urugwiro