Une domination espagnole dès le départ

La course de 74 kilomètres a débuté à 8h20, avec des spectateurs massés le long des montées et des ronds-points pour encourager chaque attaque. Dès les premiers instants, l’Espagne a montré ses ambitions : Leyre Almena Requena a pris les devants en solitaire, étirant le peloton et forçant les concurrentes à brûler de l’énergie dès l’ouverture de la course.

La compétition a été marquée par plusieurs incidents : l’Italienne Giada Silo a glissé dans un virage humide mais a su revenir dans la course, tandis que la Néerlandaise Megan Arens, championne du monde du contre-la-montre, a souffert dans les ascensions et a terminé 20ᵉ. L’Éthiopienne Tsige Kiros a, elle, fait vibrer les spectateurs en rejoignant le groupe de tête après une avarie mécanique sur les pavés.

Toutefois, c’est la Suisse Anja Grossmann qui a imposé le rythme, neutralisant toutes les attaques dangereuses. La Britannique Arabella Blackburn a tenté sa chance, les Australiennes sont restées attentives, tandis que l’Espagne préservait Ostiz pour le final.

Un dernier tour explosif

À deux tours de l’arrivée, 37 coureuses étaient encore en lice. Antonie Cermanova (Tchéquie) et Roos Muller (Pays-Bas) ont lancé des attaques audacieuses, rapidement contrées par Grossmann. Stampori (Grèce) a également tenté sa chance, mais a été reprise par le peloton.

Au passage du dernier tour, seules 24 coureuses restaient en course. La chaleur pesante et les bidons volants annonçaient l’ascension décisive : la Côte accidentée de Kimihurura. Grossmann a accéléré, éclatant le groupe. Kiros a craqué, suivie de l’Australienne Tuffy S et de la Britannique Erin Boothman, victime d’une nouvelle avarie mécanique.

Le sprint arc-en-ciel

Cinq coureuses ont franchi ensemble le sommet : Grossmann, l’Italienne Chantal Pegolo et Ostiz, parfaitement placée. À 200 mètres de l’arrivée, la jeune Espagnole a déclenché son sprint, filant devant ses rivales dans un élan irrésistible.

Les trois premières ont toutes franchi la ligne en 2h09’19", mais la vitesse d’Ostiz lui a permis de s’imposer avec un net avantage. Pegolo et Grossmann ont complété le podium respectivement avec l’argent et le bronze.

«  C’est un rêve qui se réalise  », a confié Ostiz, émue, célébrant la percée de l’Espagne. «  Ma famille me regarde maintenant, et je ne peux que remercier Dieu. J’ai économisé mes forces pour la fin, j’ai fait confiance à mon sprint et cela a payé au moment décisif.  »

Fierté pour les hôtes

Le public rwandais a également eu de quoi se réjouir. Yvonne Masengesho et Liliane Uwiringiyimana ont résisté sur ce parcours exigeant pour terminer respectivement 48ᵉ et 49ᵉ sur 73 partantes, recevant des applaudissements nourris à chaque tour.

Course sur route junior féminine — Top 10

1. Paula Ostiz Taco (ESP) — 2:09:19

2. Chantal Pegolo (ITA) — 2:09:19 (+0)

3. Anja Grossmann (SUI) — 2:09:19 (+0)

4. Sidney Swierenga (CAN) — 2:09:19 (+0)

5. Giada Silo (ITA) — 2:09:22 (+3)

6. Thais Poirier (FRA) — 2:09:22 (+3)

7. Tsige Kiros (ETH) — 2:09:22 (+3)

8. Neve Parslow (AUS) — 2:09:22 (+3)

9. Maria Okrucinska (POL) — 2:09:22 (+3)

10. Alyssa Sarkisov (USA) — 2:09:22 (+3)

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À seulement 18 ans, la jeune cycliste a lancé un sprint parfaitement maîtrisé pour remporter le titre mondial sur route junior féminin UCI, s’imposant sur les routes les plus escarpées d’Afrique

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Ostiz, grâce à sa vitesse, a devancé ses rivales de manière nette, Pegolo et Grossmann ayant dû se contenter de l’argent et du bronze