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RD Congo un an d’état de siège

Redigé par Tite Gatabazi
Le 13 mai 2022 à 05:57

Depuis des décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo est le théâtre des violences perpétrées par des groupes armés de toute nature.

Les causes sont nombreuses et structurelles. Dans ce pays ou l’Etat est en faillite, on ne prend pas les armes pour des raisons idéologiques, loin s’en faut.

Il y a des motivations économiques et financières doublées du statut social dans le pays du paraitre.

Dans cette partie du territoire Congolais, on ne recense pas moins de cent vingt groupes armés actifs.

Le retour à la paix à l’Est était une priorité absolue pour le Président Tshisekedi.
Le 6 mai 2021, il a décrété l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu, destiné à résoudre la crise sécuritaire endémique.

Il proclama l’état de siège pour endiguer la crise sécuritaire persistante.
Un an après, on assiste plutôt à une flambée des attaques meurtrières, des déplacements la population et une crise humanitaire inquiétante.
Et l’insécurité va crescendo.

Dans une communication au Conseil de Sécurité des Nations Unies, la représentante spéciale du secrétaire général en RDC, Mme Bintou Keita a indiqué que « malgré les opérations militaires menées dans le cadre de l’état de siège, les pertes civiles et les déplacements des populations ne cessent d’augmenter ».

C’est selon elle l’illustration de « des limites inhérentes au recours aux seules opérations militaires pour résoudre les conflits ».

Mais les FARDC sont dans un tel état de délabrement et de défaillance structurel qu’on voyait mal comment elles pourraient être opérationnelles et faire face à la situation.

On savait qu’il y avait une collusion entre des officiers supérieurs et les milices des groupes armés. Cette porosité est un secret de polichinelle.

Mais la restructuration de l’armée, la mise à disposition des moyens logistiques et l’unification du commandement exigent du temps, une vision partagée, une planification stratégique et un suivi soutenu.

Dans la lettre adressée aux parlementaires, le Président Tshisekedi écrivait « les opérations engagées par nos forces de défense et sécuritaire dans le cadre de la pacification de cette partie du territoire nationale constituent une dynamique irréversible au regard des défis imposés à la Nation par les forces négatives et forces auxquelles le pouvoir ne peut ni abdiquer ni se résigner ».

Mais on déplorait déjà une mesure d’une telle importance sans véritable plan stratégique, sans schéma opérationnel et le cout financier.

Un an après, le bilan n’est guère réjouissant. Un manque criant de lisibilité, un gouffre financier et une escalade de l’insécurité. Tout le contraire de l’idée de départ.

En avril 2022, le gouvernement de Kinshasa a consenti à négocier avec les groupes armés sous l’égide du Président Uhuru à Nairobi.


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