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Réaction immédiate des Rwandais aux propos provocateurs de Ndayishimiye

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 22 janvier 2024 à 04:38

La réaction des Rwandais aux déclarations controversées du président burundais Evariste Ndayishimiye a été marquée par une vague d’indignation et de consternation.

Lors d’une rencontre avec 500 jeunes congolais à Kinshasa, en République démocratique du Congo, Ndayishimiye a manifesté son désir de renverser le gouvernement rwandais, l’accusant d’avoir réduit la jeunesse de ce pays à un état de captivité.

Dimanche 21 janvier 2024, s’adressant à la jeunesse congolaise en sa qualité du champion ami de la jeunesse au sein de l’Union africaine (UA), il a identifié le Rwanda comme ennemi commun du Burundi et de la RDC, appelant les citoyens de ces deux nations à s’unir contre le leadership rwandais.

Il a proclamé : « Alors à ce moment-là je crois que notre lutte doit continuer jusqu’à ce que le peuple aussi rwandais commence quand même à faire pression, parce que je vois que les jeunes rwandais ne peuvent pas accepter d’être des prisonniers dans la région. »

Ces déclarations ont provoqué une vive réaction de la part de l’ambassadeur rwandais aux Pays-Bas, Olivier Nduhungirehe, qui a accusé Ndayishimiye de trahir l’UA, qui lui avait confié la mission de veiller sur la jeunesse africaine.

Sur la plateforme X, Nduhungirehe a dénoncé : « Ceci est non seulement un détournement incongru de son mandat lui conféré par ses pairs lors de la Conférence de l’Union africaine en février 2023, mais surtout une violation flagrante de la lettre et de l’esprit de la Charte de notre organisation continentale. »

Noël Kambanda a attribué les paroles de Ndayishimiye à une corruption financière, évoquant un pot-de-vin de 2 millions de dollars reçu du président de la RDC en échange d’une alliance contre le groupe armé M23. Il a critiqué l’attitude du président burundais en déclarant :

« Parmi les problèmes de l’Afrique, il y a le fait d’avoir des chefs d’État aux attitudes anciennes comme le président Ndayishimiye. Au lieu de se concentrer sur l’avenir de la jeunesse africaine à travers l’éducation, le développement compétitif, les opportunités d’emploi et l’innovation, dans le but de développer les pays africains sur la scène mondiale, Ndayizimiye enseigne l’idéologie de la haine ethnique, en collaborant avec des groupes armés, dont les FDLR, le FLN et les Interahamwe dans la région des Grands Lacs. »

Bob Mugabe a rappelé les déclarations similaires de Tshisekedi, président de la RDC, soulignant l’ironie de ces chefs d’État qui prétendent libérer le Rwanda.

Il a questionné : « Alors Tchisekedi et Ndayishimiye disent qu’ils veulent libérer le Rwanda ? De quoi ? Leurs pays sont-ils libres ? Ont-ils jamais été libres eux-mêmes ? »

Bazimya Joseph a insisté sur le fait que les déclarations de Ndayishimiye étaient motivées par des intérêts personnels et ne visaient pas véritablement à aider la jeunesse africaine.

Il a condamné : « Avoir en Afrique des personnes comme Ndayishimiye qui privilégient leurs intérêts personnels, enseignant une idéologie de haine ethnique plutôt que de démontrer des compétences de développement pour les jeunes, en construisant des écoles, des hôpitaux et autres, continuera à poser problème pour l’Afrique. »

Nsengimana Justin a nié toute demande d’aide de la jeunesse rwandaise envers Ndayishimiye pour renverser leur gouvernement, soulignant :

« Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, s’est allié à son homologue Tshisekedi pour contribuer au renversement du gouvernement du Rwanda, sous prétexte de ’libérer les jeunes emprisonnés’. C’est un avertissement clair. Nous, en tant que jeunes, ne l’avons ni mandaté, ni délégué pour une telle mission. »

Tito Harelimana a également critiqué Ndayishimiye, estimant que ses actions visaient uniquement son profit personnel et menaçaient la stabilité du Burundi.

Il a dit : « Un pays qui donnera naissance à un hibou je l’aperçois auparavant ! Ce sont les Burundais qui souffrent le plus, pendant qu’ Evariste se concentre sur ses ’affaires’. Il y aura toujours toutes sortes de leaders. »

Le Burundi a fermé ses frontières avec le Rwanda, suite à des accusations non fondées de soutien au groupe armé Red Tabara, alors que la RDC l’accusait de soutenir le M23 depuis deux ans. Des accusations réfutées par le Rwanda, qui nie tout intérêt à menacer la sécurité de son voisin.


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