Ce rassemblement historique a vu près de 400 évêques et laïcs délibérer pendant un mois sur des questions brûlantes pour rajeunir une institution vieillissante et la rendre plus inclusive.

Cette initiative révolutionnaire a pris fin à Rome le 29 octobre 2023.

Depuis très longtemps, les vaticanistes scrutent les pontificats successifs, et les nouvelles publications explorent en profondeur les changements potentiels sous le pape Bergoglio.

Et ces experts, bien qu’ils se défendent de l’étiquette de "spécialiste", détiennent une connaissance aiguë des intrications vaticanes.

Le synode, un concept synonyme de collaboration, a été inauguré le 4 octobre. Au cœur des débats : la lutte contre la pédocriminalité, la gouvernance de l’Église, le célibat sacerdotal, la place des femmes et des fidèles LGBT.

Ces thèmes ne sont pas nouveaux ; depuis les années 1960, seize synodes se sont penchés sur diverses préoccupations.

Le pape François lui-même a recouru à cet outil plusieurs fois, notamment lors du synode sur la famille en 2014 et 2015 qui a facilité la communion pour les personnes divorcées, et lors de celui sur l’Amazonie en 2019 qui a envisagé l’ordination d’hommes mariés et la reconnaissance des ministères laïcs féminins.

Toutefois, la vision papale d’une "Eglise unie et fraternelle", démocratique et décentralisée, est loin de faire l’unanimité.

Cinq évêques ont exprimé publiquement leur scepticisme, notamment sur la question des bénédictions pour les unions homosexuelles, l’ordination des femmes et même sur la légitimité du synode lui-même.

Le Pape François, tel un arbitre, détient désormais les clés pour impulser des réformes, ou au contraire, les écarter.

Avec une seconde assemblée prévue en 2024, l’issue de ce synode reste encore incertaine.