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Spiritisme et ésotérisme : quelles croyances

Redigé par Tite Gatabazi
Le 4 mai 2022 à 04:47

Ces croyances irriguent les époques et toutes les communautés qui habitent la terre.

Les tentatives du christianisme de les renvoyer aux âges obscurs et archaïques pour les rejeter hors de normes de rationalité ont échoué.

Il y a lieu de réfléchir à la manière dont les institutions ecclésiastiques orchestrent et dirigent la recherche de la « vérité ».

Les superstitions, les croyances occultes relèvent d’un besoin de spiritualité lié à la recherche de la science et la rationalité.

En Europe, l’astrologie est en vogue depuis des générations pendant que d’autres croient fermement à l’envoûtement et la sorcellerie.

On ne compte plus les émissions de télévisions consacrées aux pratiques occultes et aux phénomènes paranormaux.

C’est un ensemble d’idées, de tendances entre le surnaturel et la religion, la religion et la science. Elles échappent à toute explication rationnelle et manifestent l’intervention de forces, d’êtres, de volontés inaperçues qui interviennent dans les affaires des humains.

Cela va jusqu’au miracle : cette autre croyance surnaturel inséparable de l’idée d’un phénomène que les lois rationnelles sont incapables d’expliquer.

Les sciences occultes construisent des savoirs métaphysiques au sein de groupes sociaux dont les contours ne sont pas définis.

Elles sont l’objet d’une controverse en divers milieux.

La rationalité cherche à opposer croyances et savoirs. Mais à ce jour, ces idées ont de nombreux partisans et fidèles.

Aucune catégorie de la population n’y est hermétiquement fermée. On retrouve les adeptes de voyance, astrologie dans les plus hautes sphères de la finance et la politique.

La croyance en l’irrationnel n’a donc rien de nouveau.

Sur fond de souci croissant pour le bien être, se faire tirer les cartes, dresser son thème astral, découvrir son ange gardien ou ses vies antérieurs se présentent comme autant de méthodes mises à la disposition de chacun.

Malgré leurs avancées spectaculaires, nos connaissances ne permettent pas encore de répondre à toutes nos questions existentielles. Laissant de l’espace au doute, celle-ci en laissant aussi, de fait, aux croyances.

Cela témoigne d’un besoin profond de sens, puisqu’il s’agit de raccrocher son existence à plus grand que soi. Elles répondent à l’angoisse de la mort et de l’inconnu, dont la science ne peut pas nous soulager.

Les bénéfices en sont évidents en période de doute et de fragilité, ou cela permet de regonfler la confiance en soi et se rassurer.

En Afrique, ce monde et ces pratiques de l’occultisme sont assidues. En effet, marabouts, féticheurs, guérisseurs s’affichent sur les marchés publics.

C’est un phénomène culturel ancré dans la pratique quotidienne. De la protection contre les adversaires, aux attitudes défensives cohabitent aussi des pratiques criminelles.

En Afrique, on croit dur comme fer aux forces maléfiques de l’invisible à laquelle on cherche d’échapper en multipliant les rites de désenvoûtement.

Ce dynamisme caractérise les sociétés africaines et indique une plasticité à toute épreuve.

Vouloir comprendre et se comprendre, sans se couper du monde et rester ouvert, c’est cela le défi.


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