Selon le PAC, la condition selon laquelle ces entreprises doivent avoir une expérience préalable pour postuler à des marchés de moins de 100 millions de nos francs (Frw) est contraire à la législation en vigueur.

En effet, lors d’une audience tenue le mercredi 20 septembre 2023, axée sur les questions de gestion des finances publiques et des actifs suite au rapport du vérificateur général pour l’exercice financier écoulé le 30 juin 2022, il a été relevé que l’UR n’avait pas respecté la législation dans 60% de ses 38 appels d’offres, d’une valeur totale de plus de 8,8 milliards Frw.

Un des parlementaires, Jean-Claude Ntezimana en l’occurence, a signalé que les principaux problèmes de gestion des ressources à l’UR concernaient l’approvisionnement, la gestion des actifs inutilisés et la comptabilité.

Jeanne d’Arc Uwimanimpaye, une autre députée, a cité trois appels d’offres - pour l’achat d’extincteurs, de matelas pour les campus de l’UR et du matériel promotionnel, où des demandes inappropriées d’expérience avaient été formulées.

Valens Muhakwa, président du PAC, a rappelé l’importance pour les entités publiques de se conformer à la loi, soulignant qu’un des marchés n’avait reçu qu’une seule offre en raison de cette exigence d’expérience.

Françoise Kayitare Tengera, vice-rectrice aux finances de l’UR, a admis le problème tout en soulignant que l’université avait désormais adopté les recommandations du vérificateur général.

Pour sa part Célestin Sibomana, de l’Autorité de Passation des Marchés Publics du Rwanda, a rappelé l’objectif de cette exemption légale, qui est de soutenir la croissance des start-ups et des PME.

Des représentants de UR (au premier rang à gauche) lors des auditions du PAC à l'assemblée nationale pour répondre des pratiques dans l'offre des marchés par l'université le 19 Septembre 2023