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Urgent

Urgence Climatique : l’Afrique doit investir dans la recherche

Redigé par Henriette Akimana
Le 16 juin 2023 à 05:34

Face à la gravité du changement climatique, les scientifiques exhortent les gouvernements africains à établir un financement robuste dans le domaine de recherche sur le changement climatique, pour la conception de stratégies efficaces et l’édification d’économies résilientes face aux réalités climatiques.

L’Afrique, bien qu’elle contribue marginalement à l’émission des gaz à effet de serre (4% des émissions globales), subit de plein fouet les répercussions du changement climatique. Les principales sources d’émissions en Afrique proviennent majoritairement de l’agriculture et de l’élevage (53%), des déchets de bovins (24%) et des émissions du sol et du fumier (16%).

Des chercheurs de l’Institut africain pour l’avancement des sciences basées sur l’information (AIMS) ont souligné l’impérieuse nécessité pour les gouvernements africains d’investir substantiellement dans la recherche climatique et d’exploiter ses résultats pour la planification.

Dr. Mouhamadou Bamba Sylla, Directeur du Centre de recherche sur le changement climatique à l’AIMS, a insisté : "L’investissement dans la recherche climatique n’est pas une option, c’est une nécessité".

Le 5 juin 2023, le ministère de l’Environnement a dévoilé un ambitieux plan d’action pour une économie écologiquement soutenable et résiliente au changement climatique, engageant un budget annuel de 2 milliards de dollars jusqu’en 2050.

Le Professeur Alima Dajuma, chercheur à l’AIMS qui a étudié les conséquences de la chaleur extrême en Afrique, prévient d’un accroissement significatif de la température d’ici 2050.

Selon lui, une réflexion doit être menée pour construire des bâtiments adaptés à ces conditions extrêmes, pour la survie des populations, ajoutant que "les problèmes associés à la chaleur excessive, tels que la fatigue, la faim et la faiblesse physique, peuvent même conduire à la dépression."

Les conséquences dévastatrices du changement climatique en Afrique sont palpables, comme en témoignent les pluies torrentielles de mai dernier qui ont tué 135 personnes au Rwanda et 440 en République démocratique du Congo, en plus de causer d’importants dégâts matériels.

L’AIMS, lancé au Rwanda en 2016, est une institution de formation supérieure et de recherche en mathématiques, avec des antennes au Sénégal, au Ghana, au Cameroun et en Afrique du Sud. Ainsi, il joue un rôle crucial dans le domaine de la recherche climatique, malgré les défis posés par le financement international du changement climatique.


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