Agnès Niyibizi, 28 ans, déclarée complice pour terrorisme et tentative de violence contre le gouvernement rwandais avec l’artiste Kizito Mihigo, le journaliste Cassien Ntamuhanga et le militaire démobilisé Jean Paul Dukuzumuremyi a comparu la semaine dernière devant le juge du Tribunal de base de Kacyiru en Ville de Kigali pour dire qu’elle s’est retrouvée sans le savoir dans le cercle des activités des FDLR.

Elle a décliné son identité selon laquelle elle a un enfant avec un certain Iyakaremye Samuel, un militaire gradé dans les rangs des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), que sa collaboration avec les FDLR est une longue histoire.

Employée à la Maison d’Edition Bakame, elle a avoué à la Cour que toute idée de collaboration avec les FDLR est venue de son mari Iyakaremye qui l’a engrossée avant de se séparer d’elle et partir pour Kampala en Uganda où il lui disait mener des activités commerciales. Peu de temps après, il lui a téléphoné pour lui dire qu’il avait migré pour la RDC et il l’a invitée à venir lui rendre visite.

Au cours de sa visite en 2012 dans les forêts congolaises, elle l’a retrouvé avec beaucoup de garde de corps pour lui affirmer qu’il fait partie des FDLR.

La jeune femme raconte qu’elle a fui son mari pour revenir sur Kigali mais que celui-ci lui demandait de temps à autre de lui rendre des services de donner de l’argent, 100 puis 200 mille francs, à un certain Jean Paul Dukuzumuremyi. Le deuxième lot de 200 mille lui est venu du journaliste Cassien Ntamuhanga, a-t-elle confié à la cour.

La jeune femme et ses complices y compris l’artiste Kizito Mihigo ont écopé ce jour-là une peine de 30 jours de détention préventive en attendant que le procès ne commence dans le fond.