Des membres des forces spéciales tanzaniennes de la Brigade d’intervention de la MONUSCO, déployées dans le Nord-Kivu (Sylvain Liechti/MONUSCO)
C’est une grande offensive qu’a lancée l’armée congolaise appuyée des Casques bleus onusiens contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Après la victoire des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), début novembre, Kinshasa avait appelé les dizaines de groupes armés encore présents sur le sol congolais à déposer les armes ou à subir un « désarmement forcé ».
« Le temps de l’ultimatum est forclos », a déclaré mercredi à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.Ainsi, depuis quelques jours, les FARDC sont passées à l’offensive et la MONUSCO « apporte son soutien », a ajouté le ministre, précisant : « nous ne nous arrêterons que lorsque les derniers FDLR auront déposé les armes ».
Un gage de bonne volonté à l’égard de Kigali. Dans un premier temps, l’offensive vise à libérer la route entre Kitshanga et Pinga qui était tenue par les FDLR depuis plus de deux ans, mais à terme, l’objectif est bien la traque de ces rebelles dans les deux Kivus.
Après cela, ce devrait être au tour des rebelles ougandais ADF-Nalu.Les FDLR sont formées de rebelles hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsis. Elles comprennent encore dans leurs rangs des auteurs du génocide et comptent 1.500 à 2.000 hommes selon les estimations.
La rébellion a été fortement affaiblie par plusieurs opérations destinées à l’éradiquer mais qui n’ont jamais été menées à leur terme.Accusées d’avoir commis des atrocités à grande échelle contre des civils, les FDLR sont aujourd’hui d’abord une menace pour les civils congolais, même si leur objectif proclamé reste de renverser le régime du président Paul Kagame, au pouvoir à Kigali depuis 1994.
La question de la présence des FDLR en RDC empoisonne les relations entre le Rwanda et le Congo depuis l’origine et a servi de détonateur aux deux guerres qui ont ravagé le Congo de 1996 à 2003 et dont l’Est du Congo continue de payer le prix avec la présence de nombreuses milices qui ont pris la place de l’Etat dans de nombreuses zones.
Après l’arrêt manifeste du soutien apporté par le Rwanda au M23 – à la suite d’une forte pression internationale – la priorité accordée par Kinshasa à la traque des FDLR a été perçue comme un gage de bonne volonté à l’égard de Kigali.
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