Le parti de la gauche radicale Syriza, présidé par Alexis Tsipras, a remporté dimanche les élections législatives grecques. Selon les premières projections officielles, il a obtenu environ 36 % des voix.
Syriza arrive largement en tête des élections législatives anticipées, dimanche 25 janvier en Grèce, avec 36 % des voix, selon les premières projections officielles. D’après ces premiers résultats, le parti de la gauche radicale grecque obtiendrait entre 149 à 151 sièges au Parlement, où la majorité absolue est de 151.
Son dirigeant, Alexis Tsipras, a estimé dimanche soir que "le verdict du peuple grec signifie la fin de la Troïka", déclarant devant des milliers de personnes rassemblées sur l’esplanade de l’Université d’Athènes que "le peuple grec a écrit l’Hitoire" et "laisse l’austérité derrière lui" en donnant la victoire aux élections législatives à son parti de la gauche radicale.
Le parti conservateur Nouvelle Démocratie, au pouvoir, arrive second. Selon des chiffres provisoires, il est crédité d’environ 28 % des suffrages. Son leader, le Premier ministre, Antonis Samaras, a appelé Alexis Tsipras pour le féliciter, selon un porte-parole de la coalition de la gauche radicale.
"Le peuple grec a parlé et nous respectons sa décision", a déclaré le Premier ministre au cours d’une brève conférence de presse.
À la troisième place, après Syriza et Nouvelle Démocratie, le parti néo-nazi Aube Dorée obtient plus de 6 % des voix, suivi de près par les centristes de To Potami qui, selon les premières projections officielles, flirtent avec les 6 %.
Tractations politiques
Le parti Syriza présidé par Alexis Tsipras souhaite relever le salaire minimum pour les Grecs, abolir certaines taxes pour les plus pauvres. Il souhaite aussi obtenir des créanciers du pays qu’ils réduisent la dette de la Grèce (175 % du PIB et plus de 300 milliards d’euros), et a fait comprendre durant la campagne que, tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n’ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, il ne se considérerait pas tenu par les exigences de la "troïka" des créanciers (FMI, UE, BCE).
>> À lire sur France 24 : "Vers un chamboulement politique signé Syriza ?"
Syriza devrait être en mesure de former le groupe politique le plus important à la Vouli, le parlement grec qui compte 300 députés. S’il est privé de majorité absolue, le parti Syriza pourrait s’allier avec des formations comme "La Rivière", nouveau venu de centre-gauche . Autre partenaire possible, s’il atteint les 3 % de suffrages, le mouvement souverainiste des Grecs indépendants.
Le score du parti du parti d’inspiration néonazie Aube Dorée constitue un enjeu du scrutin. Malgré le procès qui attend des dizaines de ses membres pour "appartenance à une organisation criminelle", et l’incarcération de sept de ses 16 députés, dont les chefs du parti, si ce parti parvient à devenir la troisième formation politique du pays, il aurait un rôle clef à jouer dans les futures tractations politiques.
Car la Constitution prévoit qu’Aube Dorée devrait être consulté si aucun des deux partis arrivés en tête ne parvenait à former un gouvernement. Une situation qui serait embarrassante, autant que vaine, puisqu’il n’y a aucune chance qu’Aube dorée trouve des partenaires pour gouverner.
En cas d’échec des trois partis arrivés en tête à former un gouvernement, les Grecs devront retourner aux urnes en mars.
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