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Grossesses non désirées à l’UNR

Redigé par
Le 27 mai 2011 à 11:51

Malgré la distribution gratuite des préservatifs à l’Université Nationale du Rwanda (UNR) par la ligue universitaire de lutte contre le VIH/SIDA (LUCS) ainsi que le service universitaire de planification familiale qui sensibilise les étudiants sur la lutte contre le VIH/SIDA et les grossesses non désirées, ces dernières se remarquent encore au campus de Butare.
Les cas des grossesses non désirées sont estimés à 20% parmi toutes les étudiantes ayant sollicitées le service universitaire de Planification (...)

Malgré la distribution gratuite des préservatifs à l’Université Nationale du Rwanda (UNR) par la ligue universitaire de lutte contre le VIH/SIDA (LUCS) ainsi que le service universitaire de planification familiale qui sensibilise les étudiants sur la lutte contre le VIH/SIDA et les grossesses non désirées, ces dernières se remarquent encore au campus de Butare.

Les cas des grossesses non désirées sont estimés à 20% parmi toutes les étudiantes ayant sollicitées le service universitaire de Planification Familiale (PF) l’année dernière. Pour lutter contre ces naissances indésirables l’UWSA (University Women Student’s Association), association regroupant les étudiantes, renforce les sensibilisations, a précisée sa présidente, Mlle Mireille Rugwizangoga.

UWSA, en collaboration avec LUCS et le service PF, renforce la sensibilisation pour la lutte contre ces naissances indésirables dans le cadre de la promotion de l’éducation des jeunes filles, a précisé sa présidente lors d’un entretien avec La Nouvelle Relève à l’UNR.

« L’année dernière le service universitaire de la planification familiale (PF) a trouvé que 20% des étudiantes qui ont sollicité ce service étaient enceintes alors que ce service offre gratuitement des préservatifs et des pilules en les plaçant dans les toilettes pour éviter la grossesse endéans 72 heures après les rapports sexuels, » indique Mlle Mireille Rugwizangoga.

On remarque souvent que, ces cas de grossesses indésirables viennent principalement des relations sexuelles qui sont pratiquées sous forme d’amusement sans trop réfléchir sur les conséquences qui en découleront. Entre autres la grossesse sans oublier aussi le VIH/SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles, poursuit-elle.

Le même service offre également des conseils en rapport avec les naissances indésirables dans le but d’aider ces jeunes étudiantes à poursuivre convenablement leurs études sans pour autant être surprises par de telles mésaventures.

Pour Aline Nyiratuza, étudiante en 4ème année en gestion, ces cas des grossesses sont dus au fait que certaines filles ont toujours honte ou se sentent gênées quand il s’agit de prendre ces préservatifs enfin de les garder chez elles ou exiger leur utilisation à leurs partenaires. Selon elle, une fille qui exige l’utilisation du préservatif se voit qualifier de prostituée par son partenaire qui, souvent pour arriver à ses fins, fait croire aux éventuelles fiançailles.
 
Cependant, poursuit Aline Nyiratuza, on trouve également des cas des grossesses volontaires dans la mesure où la fille qui veut coûte que coûte se marier s’expose à la grossesse afin de mettre son copain sous pression. Ainsi dans certains cas la grossesse est suivie par des invitations de mariage ici même au campus. Dans le cas contraire la fille devra élever toute seule son enfant, a-t-elle révélé.

La pauvreté : l’une des raisons

Selon Mlle Jeannine Ndayizeye, la pauvreté constitue l’une des raisons qui poussent certaines étudiantes à se prostituer pour pourvoir aux différents besoins car la vie à l’Université devient de plus en plus difficile. « On est obligé de payer le logement, la restauration sans oublier les besoins quotidiens qui, pour les filles, demande plus des moyens que chez les garçons. » souligne-t-elle.

Néanmoins, Ndayizeye ne soutient pas cette manière d’agir.

« Il faut signaler que cette décision est irréfléchie et montre le manque de maturité dans la prise de décision pour une intellectuelle car, malgré les besoins incessants il faut penser aux conséquences telle que la grossesse non désirée ou les maladies sexuellement transmissibles », critique-t-elle.

Elle soutient que cette voie n’est pas la meilleure solution aux besoins estudiantins.

« Celles qui tombent dans de telles erreurs ne manquent pas de le regretter et généralement, les conséquences plutôt fâcheuses ne leur permettent plus de poursuivre leurs études », reconnaît Mlle Jeannine, étudiante à l’UNR.

Ayant en charge de promouvoir l’éducation des jeunes filles et la protection de leurs droits, l’UWSA organise des séances de sensibilisation sur la santé reproductive au sein des universités et des écoles secondaires pour les aider à ne pas être victimes de l’ignorance ou de l’inattention, indique sa présidente, Mlle Rugwizangoga.

Pour réduire ces cas des grossesses non désirées qui dans les années antérieures étaient plus fréquents qu’aujourd’hui, l’UWSA a fait le nécessaire pour que toutes les nouvelles étudiantes qui entrent à l’UNR soient prioritaires sur la liste des étudiants à loger dans les homes de l’université. Ces jeunes filles sont les plus vulnérables quand elles vivent en dehors du campus où les garçons en profitaient pour les loger, dit-elle.

Dans le cas ou la grossesse cause un conflit entre une fille étudiante et un garçon, l’UWSA intervient pour que les deux parties partagent la responsabilité de leur acte, dans le cas contraire on introduit l’affaire dans les instances habilitées, a mentionnée Mlle Mireille.

L’UWSA organise aussi des séances des sensibilisations sous forme de conférences, de débats, théâtres ou sketchs, aux niveaux des secteurs et des cellules dans le cadre de transmettre le message du comportement digne d’une jeune fille. Ceci permet aussi de promouvoir l’éducation et l’égalité des sexes surtout en rapport avec les travaux de ménage.

Au cours de ces messages, on tient également à éveiller la conscience de la jeune fille. Cette dernière doit avoir la confiance en soi quant à ses capacités et compétences intellectuelles au pied d’égalité que le garçon. Elle doit apprendre à compter sur ses moyens pour atteindre ses propres objectifs au lieu de toujours compte sur le sexe opposé, a conclut Mlle Rugwizangoga

Photo : L’intérieur de l’auditorium de l’UNR qui accueille les conférences et débats à l’intention des étudiants  


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