Kaburahe d’iwacu.org échappe aux balles, non à la justice

Redigé par Monia-Bella Inakanyambo
Le 16 novembre 2015 à 12:06

Convoqué ce vendredi 13 novembre, Antoine Kaburahe, Directeur du Groupe de Presse Iwacu, un des derniers médias indépendants encore en activité au Burundi, comparaît ce lundi à la Cour Suprême. C’est au sujet du dossier RMPG no 697 /MA relatif à la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015.
Aussitôt la convocation reçue, le Groupe de presse Iwacu publie une demande de soutien à son directeur des publications. Et cette annonce fait La Une des réseaux sociaux au Burundi, puisqu’il s’agit de « l’un des (...)

Convoqué ce vendredi 13 novembre, Antoine Kaburahe, Directeur du Groupe de Presse Iwacu, un des derniers médias indépendants encore en activité au Burundi, comparaît ce lundi à la Cour Suprême. C’est au sujet du dossier RMPG no 697 /MA relatif à la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015.

Aussitôt la convocation reçue, le Groupe de presse Iwacu publie une demande de soutien à son directeur des publications. Et cette annonce fait La Une des réseaux sociaux au Burundi, puisqu’il s’agit de «  l’un des rares (peut-être le seul) médias indépendants encore en activité,  » peut-on lire sur une page facebook d’un burundais, après la destruction des radios privées.

Estimant que le médium qu’il dirige a toujours agi dans le cadre de l’Etat de droit, dans le respect des lois et des autorités publiques, Kaburahe n’a pas voulu esquiver la convocation, «  même si plusieurs personnes me pressaient de me mettre à l’abri, craignant un montage pour être arrêté,  » avoue-t-il.

Etonné mais serein, car ne s’accusant de rien, «  notre ligne éditoriale, notre éthique, le respect de la déontologie nous ont toujours guidés  », Antoine Kaburahe a comparu ce lundi au Parquet Général, pour répondre à la convocation de l’officier du ministère public, Barbatus Ntakarusho.

« Iwacu ne se sent pas menacé. »

«  Depuis toujours Iwacu et ses équipes travaillent officiellement, dans la légalité. Tous les journalistes sont des professionnels qui connaissent et appliquent les règles de la déontologie du métier, tous les articles sont signés, assumés. Je le répète, aucune autorité publique en matière de médias n’a jamais remis en cause ce professionnalisme. Pourquoi se sentir menacé ?  » s’est simplement interrogé Kaburahe, dans une interview donnée à son arrivée au parquet.

Il a tenu à souligner que son seul souhait est de contribuer à l’édification de mon pays en développant une presse professionnelle : «  C’est ma ligne de conduite depuis toujours, je suis resté au pays pour exercer mon métier avec cette équipe formidable de journalistes passionnés.  » Antoine a aussi déclaré avoir été très touché par « les nombreux messages de soutien que j’ai reçus du monde entier. »

Ainsi Antoine Kaburahe a-t-il comparu de lundi à 9h au parquet général, en costume bleu marine, avec, à ses côtés, Me Lambert Nsabimana et Me Fabien Segatwa.
Certains diplomates étaient également sur place afin de s’enquérir de la situation, notamment les représentants de l’Union Européenne, de l’ambassade du Royaume de Belgique, des Etats-Unis, ainsi que plusieurs professionnels des médias, qui ont ensuite été priés de vider les lieux.


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