Invité à la réunion du Bureau Politique du PL (Parti Libéral au Centre Christus Remera de ce dimanche 5 juin 2016, pour brosser l’état des lieux du commerce extérieur rwandais, le Ministre du Commerce et Industrie a montré un gros écart entre les exportations et les biens importés au Rwanda.
Rien que pour l’année fiscale 2015, le Rwanda a importé des biens pour 2,2 milliards de dollars. Il n’exportera que pour 1,1 milliards de dollars à la même période. Il a expliqué cet écart par la chute des prix des pierres précieuses exportées.
Le Ministre a montré que les exportations du Rwanda ont évolué positivement en volume sur le rythme de 20% chaque année entre 2010 et 2013 avec ses produits de thé, café et autres minerais.
Selon le Ministre, le volume des exportations a baissé entre 2013 et 2016 à cause de l’insécurité qui a régné au Burundi et en RDC.
Jusqu’en 2013, les exportations des minerais sont passées de 250 à 149 millions de dollars uniquement.
Industries de faible carrure
Le Ministre a montré que pour combler ces lacunes, il faut des industries vibrantes dans le pays. cependant, a-t-il dit, comme elles nécessitent de gros capitaux à long terme, ces industries ont du mal a avoir des emprunts bancaires consistants.
Les réalités bancaires locales sont que les taux d’intérêt sont élevés et il n’est pas évidant que ces bnques débloquent des sommes suhaitées par les industriels, a-t-il dit montrant que même des investisseurs ayant déniché des marchés d’approvisionnement et fourniture sur des marchés internationaux se voient refuser des crédits bancaires nécessaires pour cela mettant des réticences à considérer comme garanties ces contrats commerciaux passés avec leurs clients.
Kanimba a circonscrit les défis auxquels est confrontée la croissance industrielle du Rwanda. Il a cité la question de l’énergie électrique peu suffisante et chère ; montrant que ce défi à lui seul est un frein aux investisseurs qu souhaiteraient investir dans le pays. Il n’a pas eu le temps de montrer que des opportunités de sources d’énergie avec des investisseurs qui sont dans la construction de nombreux barrages hydroélectriques locaux produisant quelques Mw.
Il a voulu brosser le tableau actuel de l’industrie rwandaise accusant en passant et de façon indirecte les pouvoirs publics qui ne facilitent pas la médiation entre les investisseurs en quête de propriété foncière et les fermiers agricoles qui ont un problème pour lâcher ces espaces moyennant des compensations financières de la part de ces investisseurs. "Ceci ralentit également le rythme de dévelooppement industriel du pays", a-t-il indiqué aux congressistes du Parti Libéral censé être idéologiquement à droite et donc faisant le plaidoyer des investisseurs et du patronat rwandais en général.
Le ministre a montré aux congressistes que l’espace réservé à la construction des industries est très coûteux, qu’il est impensable de voir qu’un mètre carré de terre coûte 43.000 francs (env. 55 dollars).
"Cela fait que les industriels rechignent à y acheter des espaces utiles", a-t-il dit.
Une technologie minière fait défaut
Le ministre a critiqué le fait que dans un secteur stratégique comme l’extraction minière apportant beaucoup de devises au Rwanda soit fait essentiellement avec des méthodes artisanales.
Le Ministre a fait un ricochet sur le taux flottant du franc rwandais par rapport au dollar. Il a montré l’inconvénient du fait que plus le dollar est dévalué, plus le franc rwandais perd de sa valeur. Cette dévaluation frappant tous les pays de la région qui va à quelque 20-30%, "les produits rwandais déversés sur les marchés de ces pays n’y sont pas écoulés du fait du prix élevé par rapport aux produits similaires produits par ces mêmes pays", a-t-il dit.
Voies de sortie arrêtées par le gouvernement rwandais
Le Ministre a parlé du programme MADE IN RWANDA où les Rwandais vont consommer des produits fabriqués localement pour réduire le déficit de la balance commerciale.
Il a également parlé de la décision gouvernementale d’accroître de 18.000 Ha les espaces théicoles.
Le Gouvernement, a-t-il dit, est à la recherche de stratégies de soutien des miniers du Rwanda afin qu’ils n’exportent pas à l’état brut les pierres précieuses qu’ils auront extraites du sous sol ; quitte à mettre une certaine valeur ajoutée pour qu’elles achètent un peu plus cher sur le marché international.
Le Ministre a également promis à son audience que d’ici peu il ne sera plus question de déficit énergétique, que le gouvernement est entrain d’y mettre les coud♪0es franches.
Il a également été décidé au niveau gouvernemental que les exportateurs se verront bénéficier de subsides aux crédits d’exportations, que les espaces industriels seront vendus à peu cher aux industriels soucieux de les acquérir.
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