Kigali : Au-delà de l’aide au développement, des chercheurs proposent que les pays qui font face à la sécheresse ou aux pluies destructrices reçoivent l’aide sans considérer leur situation politique, a établi ARI.

« Nous nous proposons de développer « l’aide climatique », c’est-à-dire une aide qui n’est pas donnée en fonction de la situation politique d’un pays, ou en fonction de ses relations avec ses voisins », a indiqué le Professeur Kinda Somlanare Romuald.

Kinda S. a tenu ces propos lors d’une interview avec ARI, en marge de la Conférence Africaine Economique en cours à Kigali.

Il venait de faire une présentation axée sur l’instabilité des pluies, la vulnérabilité des prix des denrées alimentaires et la sécurité alimentaire, notamment pour les pays africains sub-sahariens dont fait partie le Rwanda.

Pour Kinda S., que la Rwanda ait des problèmes avec ses voisins ou pas, cette aide doit lui être octroyée comme on la donne à tout pays vulnérable aux changements climatiques. C’est une aide qui n’a pas de liens avec la politique.

« Normalement, si cette aide est mise en place, le Rwanda en bénéficiera indépendamment des problèmes politiques », a-t-il poursuivi.

Il a expliqué que l’aide climatique est le fait qu’on se rend compte qu’au Rwanda, et dans les pays subsahariens par exemple, la pluie baisse.

Les gens peuvent utiliser cette aide pour acheter de la nourriture ou aider les producteurs qui n’ont pas mangé afin qu’ils produisent plus.

La même aide peut être donnée, selon le Professeur Kinda Somlanare, en cas de sécheresse ou quand ont les pluies ont été destructrices, comme c’est le cas au Rwanda ou aux USA en ce moment où des gens sont morts suite aux pluies torrentielles destructrices ou aux ouragans.

Le Professeur Kinda Somlanare, originaire du Burkina Faso, est finaliste et doctorant en PhD en économie de développement à l’Université d’Auvergne en France.

Dans ses travaux sur la dégradation de l’environnement et les changements climatiques, il montre que l’instabilité de la pluie peut réduire la sécurité alimentaire dans les pays africains.

L’instabilité de la pluie peut créer des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Elle peut avoir des effets sur les prix des denrées alimentaires.

L’essentiel à montrer, selon Kinda, c’est que les changements climatiques, ou le fait qu’il y ait plus ou moins des pluies, vont augmenter les prix des denrées alimentaires, et ils feront que les gens aient plus faim.

La solution est à deux niveaux. Primo : il faut que les gens fassent des efforts pour augmenter la production agricole. Secundo : il faut que la communauté internationale (les Etats étrangers) augmentent leur aide afin de leur permettre de faire des réformes. (FIN)

RNA