L’éducation doit être la "priorité des priorités" pour l’Afrique

Redigé par IGIHE
Le 8 février 2014 à 02:03

L’Afrique est appelée plus que jamais à investir dans l’éducation et l’enseignement, tout en apprenant à la jeunesse d’entreprendre pour façonner son avenir, a souligné, jeudi à Dakar, Mostapha Bousmina, président du Réseau africain des académies des sciences (NASAC).
Cet académicien marocain qui s’exprimait à l’ouverture de la séance solennelle annuelle 2014 de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), dédiée à l’emploi des jeunes, et particulièrement à leur formation aux métiers de (...)

L’Afrique est appelée plus que jamais à investir dans l’éducation et l’enseignement, tout en apprenant à la jeunesse d’entreprendre pour façonner son avenir, a souligné, jeudi à Dakar, Mostapha Bousmina, président du Réseau africain des académies des sciences (NASAC).

Cet académicien marocain qui s’exprimait à l’ouverture de la séance solennelle annuelle 2014 de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), dédiée à l’emploi des jeunes, et particulièrement à leur formation aux métiers de l’agriculture au Sénégal, a ajouté que la priorité des priorités pour le Continent c’est l’éducation et l’enseignement pour tous en commençant par le primaire avec un enseignement obligatoire au moins jusqu’à la fin du collège.

Mostapha Bousmina, président du Réseau africain des académies des sciences (NASAC)

« Ces jeunes, nous les voulons de mieux en mieux instruits, formés, préparés aux impératifs des nouvelles conditions de vie dans le monde moderne, de plus en en plus entrepreneurs, ouverts sur les autres, tolérants, et respectueux du devenir de notre planète », a dit Bousmina également chancelier de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Et de poursuivre que beaucoup d’efforts, de sacrifices, de moyens, mais aussi de patience et de temps, sont nécessaires pour atteindre, totalement ou partiellement, les résultats escomptés dans les domaines considérés comme prioritaires.

Il a, en outre, rappelé que l’Afrique regorge, certes, des ressources naturelles diverses et importantes, dont une ressource encore beaucoup plus importante avec des gisements conséquents que tous les autres continents, à savoir la jeunesse africaines et des ressources humaines.

Le rôle de l’Etat est de garantir une éducation de qualité et un environnement propice pour entreprendre et c’est aux diplômés de créer, d’innover et de se prendre en main. L’Etat providence où tous les diplômés deviennent des fonctionnaires est révolu, a-t-il dit lors de cette séance présidée par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en présence notamment d’une délégation marocaine composée de Omar Fassi Fihri, secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et techniques et de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada. Et de faire constater que toute la question est de savoir quel type d’enseignement adopter, à qui il faut confier cette mission et comment maitriser la technologie et la développer soi-même pour résoudre ses propres problèmes spécifiques, car l’Afrique a ses propres spécificités et ses propres problèmes qui peuvent ne pas intéresser autrui.

Il revient aux africains de se mettre au travail pour trouver les solutions à leur propres problèmes, certes en collaboration avec d’autres, mais l’essentiel doit émaner des africains eux-mêmes, d’où la nécessité de faire des efforts importants aussi bien en éducation qu’en recherches, a-t-il expliqué. L’Afrique est actuellement à la croisée des chemins et les africains doivent prendre leur destin en main : Qu’ils s’agissent de l’emploi des jeunes, des problèmes d’enseignement et de santé, des problèmes liés aux changements climatiques et à la sécheresse, l’accès à l’eau potable et à l’énergie, des problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la gestion des villes et des déchets ou encore des problèmes liés à la démocratisation de nos systèmes de gouvernance, mais aussi à la sécurité et à la stabilité de nos pays , a estimé Bousmina.

Bien qu’on dit que les africains ne font rien pour le développement de leurs pays, il convient de signaler que la plus part d’entre eux ont démarrée ce 21e siècle sur de bonnes bases, avec un taux de croissance pendant la dernière décennie d’environ 5 pc en moyenne, malgré les crises économiques qui ont fait sombrer l’Amérique et l’Europe dans un désarrois sans pareil, avec un taux de croissance en Europe, ces dernière années, ne dépassant guerre le 1%, a-t-il rappelé. Sur un autre volet, il a fait observer que les Académies des sciences, dans le Continent Africain traduisent la volonté des pays de prendre en considération le rôle croissant de la science et de l’innovation technologique, dans les processus de développement économique et social basé sur la connaissance et le savoir, mais aussi et surtout la volonté de diffuser la culture scientifique au sein de la société pour des citoyens qui réfléchissent et raisonne de façon critique et rationnelle.

Bousmina a, par ailleurs, mis en relief les liens fraternels, amicaux, mais aussi familiaux séculaires unissant le Maroc et le Sénégal, rappelant que S.M. le Roi Mohammed VI accorde une importance capitale à l’Afrique en général, et au Sénégal pays frère, en particulier. Il a, en outre, fait part de la prise de conscience par l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques du rôle des Académies dans l’amélioration des conditions de vie des populations d’Afrique, réitérant ainsi l’engagement de cette institution à partager le fruit de sa modeste expérience avec les autres institutions similaires d’Afrique, comme elle le fait déjà avec l’ANSTS, dans le cadre d’une coopération scientifique fructueuse.


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