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L’Egypte "sur la voie de la démocratie"

Redigé par IGIHE
Le 5 novembre 2015 à 04:35

Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a déclaré que son pays était sur la voie de la démocratie, mais que l’attribution de plus grandes libertés politiques prendrait du temps.
Dans une interview avec la BBC, le président al-Sissi, au pouvoir depuis deux ans, a affirmé qu’il n’était pas juste de comparer le bilan de son pays en matière de démocratie avec celui des nations européennes, les situations étant très différentes.
Les Egyptiens craignent beaucoup l’extrémisme islamique et l’instabilité de la (...)

Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a déclaré que son pays était sur la voie de la démocratie, mais que l’attribution de plus grandes libertés politiques prendrait du temps.

Dans une interview avec la BBC, le président al-Sissi, au pouvoir depuis deux ans, a affirmé qu’il n’était pas juste de comparer le bilan de son pays en matière de démocratie avec celui des nations européennes, les situations étant très différentes.

Les Egyptiens craignent beaucoup l’extrémisme islamique et l’instabilité de la région. Le président a rappelé qu’il fallait prendre en compte ces menaces qui pèsent sur son pays, où des militants djihadistes ont tué au moins 600 agents de sécurité au cours des deux dernières années.

Il a également défendu la législation anti-terrorisme promulguée en août, que certains accusent de menacer les droits fondamentaux. "Donnez-moi le contexte européen en Egypte, et vous n’aurez jamais besoin de quelque chose de ce genre," a-t-il ajouté.

Mais il a rappelé que ce que des millions d’Egyptiens désiraient avant tout, c’était un niveau de vie décent. "C’est bien de surveiller le respect des droits de l’homme en Egypte, mais les millions de personnes qui vivent dans des conditions économiques difficiles, ne serait-ce pas mieux de s’occuper d’eux ?"

Répression

Le président al-Sissi est considéré par certains comme le leader puissant dont l’Egypte a besoin, par d’autres comme un dictateur.

Depuis son arrivée au pouvoir, plus de 1 000 personnes ont été tuées et 40 000 auraient été emprisonnées dans un contexte de répression. La plupart d’entre eux étaient des partisans des Frères musulmans, mais des militants laïques et libéraux ont également été poursuivis pour avoir enfreint une loi anti-manifestation de 2013 qui donne au ministère de l’Intérieur le pouvoir d’interdire tout rassemblement de plus de 10 personnes.

Interrogé sur l’éventualité selon laquelle les Frères Musulmans, une organisation qu’il avait promis l’an dernier de "faire disparaitre", pourrait avoir un rôle dans l’avenir de l’Egypte, M. al-Sissi a répondu qu’ils faisaient "partie de l’Egypte" et que "le peuple égyptien déciderait du rôle qu’ils pourraient jouer."

Image copyright Reuters
Le président a appelé les pays européens impliqués dans le renversement de Kadhafi à coopérer avec l’Egypte pour sécuriser sa frontière de 1000 km avec la Libye et empêcher la propagation de l’extrémisme.

La Libye est embourbée dans un conflit entre deux gouvernements rivaux. Le vide sécuritaire a été exploité par l’Etat islamique (EI) et d’autres groupes djihadistes. "Il y a une menace en Libye que nous devons affronter. J’espère qu’ils ne prendront pas trop de temps (pour répondre)", a déclaré M. al-Sissi.

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http://www.bbc.com/afrique/region/2015/11/151104_egypte_alsissi


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