La Banque européenne d’investissement (BEI), qui est une institution de financement à long terme de l’Union européenne (UE), a annoncé la semaine dernière, qu’elle allait soutenir d’une façon financière un projet hydroélectrique au Rwanda.
Plutarchos Sakellaris, vice président de la banque européenne d’investissement et responsable des opérations en Afrique, au Caraïbes et dans le Pacifique, a déclaré que la banque va travailler en étroite collaboration avec le Rwanda, le Burundi et la RD Congo pour le financement de la construction de l’usine.
La rivière Rusizi a déjà deux centrales électriques, mais l’idée d’avoir un troisième a été lancé depuis des années, une perspective largement bloqué par les conflits régionaux.
Comme les relations commencent à s’améliorer et les demandes en électricité en particulier au Rwanda ne cesse d’augmenter, les trois pays voisins envisagent de construire 147 mégawatts hydroélectrique située à environ 13 km de Ruzizi II qui produit actuellement 43,8 mégawatts.
Le projet, appelé Ruzizi III, consiste en la construction d’une centrale hydroélectrique sur le fleuve Ruzizi au Rwanda. Ce projet est le premier partenariat public-privé dans le secteur énergétique dans la région des Grands Lacs.
La réalisation de cette centrale, aura le potentiel de modifier l’approvisionnement en électricité pour environ 107 millions de personnes vivant dans cette région, où la consommation d’énergie est actuellement dominée par l’utilisation du charbon de bois pour la cuisson.
La construction de Ruzizi III est estimée à 378 millions d’euros et inclut des lignes de transport à haute tension pour approvisionner en électricité le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo.
« L’énergie est cruciale pour le développement économique dans la région des Grands Lacs », a déclaré Michel Arrion, ambassadeur de l’Union européenne au Rwanda.
Selon un communiqué, La BEI et l’UE sont les principaux instigateurs dans le rassemblement des soutiens politiques et financiers du projet et de l’étude de faisabilité technique, institutionnelle et financière du projet, rapporte l’agence Afriquinfos.
Jeudi dernier à Kigali, les ministres chargés du secteur de l’eau de la région et des bailleurs de fonds et investisseurs potentiels se sont réunis, à l’initiative de l’EGL, une organisation de la CEPGL chargée de promouvoir la coopération énergétique entre les pays de la région des grands lacs.
L’Union européenne, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, l’institut allemand de crédit pour la reconstruction (KFW), l’Agence française de développement, Proparco et d’autres institutions internationales de financement du développement ont participé à la réunion.
Une aide de 2,8 millions d’euros pour les infrastructures, a été offerte par les Fonds fiduciaire UE-Afrique pour financer des études sur la rentabilité économique, l’impact environnemental et social, la gestion des ressources hydriques, les liaisons électriques et le développement institutionnel de l’EGL.
Les ministres chargés du secteur de l’eau dans les pays des grands lacs, devraient approuver la création d’une agence de bassin responsable de la gestion des eaux du lac Kivu et adopter un nouveau traité international fixant le cadre institutionnel du développement du projet Ruzizi III.
En 2010, la BEI a prêté 72 milliards d’euros pour financer 460 projets dans le monde entier, dont 3,3 milliards d’euros ont été consacrés à des projets en Afrique.
Photo : Michel Arrion, ambassadeur de l’Union européenne au Rwanda
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